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L'Afrique du Sud, géant économique, nain footballistique

Depuis la fin de l'Apartheid, l'Afsud monte en puissance sur la scène internationale tant du point de vue politique qu'économique. Mais le niveau des Bafana Bafana a paradoxalement plutôt régressé depuis 10 ans.
Article rédigé par Grégory Jouin
France Télévisions
Publié
Temps de lecture : 2 min
Des occasions mais pas de but entre l'Afrique du Sud et le Cap Vert

Membre fondateur de la Coupe d'Afrique même si elle fût interdite de participation pour la première en 1957 au Soudan, l'Afrique du Sud a vécu une histoire contrariée avec l'épreuve. Absente durant près de 40 ans, la sélection sud-africaine n'est revenue dans les clous qu'en 1993, se faisant sortir au tour préliminaire de l'édition 1994.

Belles années 90

Deux ans plus tard, elle triomphe à domicile. Les Bafana Bafana profitent de l'élan impulsé par les Springboks –champions du monde en 1995- pour conquérir devant leurs supporters la première CAN de leur histoire, la dernière à ce jour. C'est le début de six années fructueuses pour les Jaune et Vert qui enchaînent les bons résultats: finale en 1998, podium en 2000, quart de finale en 2002, sans oublier deux participations aux Mondiaux 1998 et 2002.

La suite sera plus délicate pour l'Afsud qui décline lentement avec trois éliminations au premier tour à la CAN (2004, 2006, 2008) avant une non-qualification en 2010. La première Coupe du monde organisée sur le continent tombe donc très mal pour les Bafana Bafana qui ne répondent pas à l'attente démesurée de leurs fans: 1-1 contre le Mexique, 0-3 face à l'Uruguay et 2-1 contre la France juste après le fiasco de Knysna.

Très loin au classement mondial

Malgré des moyens plus importants que l'immense majorité des pays africains*, l'Afsud ne pointait qu'au 85e rang mondial avant cette CAN à domicile. Elle s'est tout de même hissée en quarts de finale de la compétition grâce à quelques buts somptueux et un peu de réussite (0-0 contre le Cap-Vert, 2-0 face à l'Angola puis 2-2 devant le Maroc avec une égalisation dans les dernières minutes). Mais elle devra se méfier d'un Mali qui rêve de faire oublier à sa population la situation difficile au pays.

"Nous avons une grande confiance, la peur nous a quittés, a affirmé le technicien sud-africain. Nous avions beaucoup de pression en tant que pays  organisateur, mais les joueurs ont compris qu'ils étaient capables de faire de  grandes choses. On va essayer d'avoir la possession de balle, de jouer sur  notre vitesse. On doit jouer sur nos forces." Gordon Igesund a ajouté que sa formation n'avait "peur d'aucun joueur dans aucune  équipe en particulier".

"Peur de personne"

"Le Mali est une équipe talentueuse avec des joueurs de qualité  techniquement. On connaît par exemple Seydou Keita, on sait de quoi il est  capable. On doit respecter le Mali mais on n'a peur de personne", a-t-il  ajouté. Interrogé pour savoir s'il avait spécifiquement préparé ses joueurs à  disputer une éventuelle séance de tirs au but, le sélectionneur sud-africain a  expliqué que ses troupes s'y étaient entraînées "tous les jours". "J'espère  qu'on n'aura pas besoin d'aller jusque-là mais si on est obligé d'en passer par  là, on sera prêt".

*L'Afrique du Sud avait le 29e PIB du monde en 2011 avec 422 037 milliards de dollars. Loin devant l'Algérie (38e, 263 661), le Nigeria (40e, 247 128), l'Egypte 44e (231 890) ou le Maroc (60e, 101 767), les pays africains les plus proches au classement.

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