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France-Côte d'Ivoire : des sifflets pour Mbappé, première cape pour Saliba et Guendouzi passeur décisif... Six ans après, les Bleus ont retrouvé Marseille

Le dernier passage de l'équipe de France à Marseille remontait à 2016. Vendredi soir, les Bleus ont bien fêté leur retour au Vélodrome.

Article rédigé par Denis Ménétrier, franceinfo: sport - De notre envoyé spécial à Marseille
France Télévisions - Rédaction Sport
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 4 min
Les joueurs de l'équipe de France célèbrent le but d'Aurélien Tchouaméni dans les derniers instants du match France-Côte d'Ivoire, le 25 mars (FRANCK FIFE / AFP)

On joue le temps additionnel quand le stade Vélodrome entre en éruption. Les 62 000 personnes présentes, vendredi 25 mars, dans le stade de l'Olympique de Marseille célèbrent le but inscrit dans les derniers instants du match amical entre l'équipe de France et la Côte d'Ivoire (2-1). Mais difficile de savoir si les supporters fêtent le premier but en sélection d'Aurélien Tchouaméni, ou la passe décisive du local de l'étape, Mattéo Guendouzi.

Depuis son entrée en jeu quinze minutes plus tôt, le joueur de l'OM est acclamé par le public marseillais à chacune de ses touches de balle. En fin de match, il participe donc à la libération tricolore face à des Eléphants combatifs et offre au stade Vélodrome de nouvelles grandes émotions en Bleu. Six ans après la demi-finale de l'Euro 2016 face à l'Allemagne (2-0), l'équipe de France faisait ainsi son retour dans l'antre de l'OM.

Un match qui avait marqué les joueurs, le public français et les supporters présents à l'époque. Sur le rond-point du Prado, à quelques encablures du Vélodrome, Kévin se remémore avec passion cette rencontre avant le début du match face à la Côte d'Ivoire. "L'une des plus belles ambiances que j'ai vues au Vélodrome", assure le supporter, survêtement de l'OM sur les épaules. "C'est l'un de mes plus beaux souvenirs en Bleu", assurait Hugo Lloris jeudi. Les joueurs de Deschamps étaient prêts à tenter de revivre les mêmes émotions malgré le manque d'enjeu de ce rendez-vous amical. 

Une ambiance familiale

L'enjeu, justement, n'avait pas la même saveur pour les supporters ivoiriens rencontrés plus tôt dans la journée sur le Vieux-Port. Ce dernier s'était davantage paré d'orange que de bleu à quelques heures du match. "C'est plus qu'un match amical pour nous. Je pense qu'on peut se mettre au niveau de l'équipe de France", assure Régis, étudiant ivoirien venu de Paris avec un groupe d'amis. Le match lui aura donné raison, malgré la défaite.

Proche du Vieux-Port, peu de maillot des Bleus, donc. Du Antoine Griezmann, du Karim Benzema et un seul Kylian Mbappé, porté par Otman, 13 ans. "Il est fan de lui. Mais je lui ai dit de ne pas mettre le maillot de Paris, parce qu'ici, on ne sait jamais", rigole Abdel, son père, qui a offert à son fils le déplacement depuis Grenoble en guise de félicitations pour ses bonnes notes. À l'image d'Abdel et Otman, l'ambiance était familiale hier soir au Vélodrome. Moins bouillante que celle des matchs de l'OM.

Il faut dire que les Bleus viennent rarement du côté de Marseille : seulement cinq passages depuis le début du siècle (en 2000, 2009, 2014 et deux fois en 2016 pendant l'Euro). Difficile de fidéliser les supporters de l'OM. "Ils ne passent pas souvent ici, donc c'est cool de pouvoir les voir. Il y a des maillots de l'équipe de France partout, ça fait vraiment bizarre", s'étonne Adrien, fidèle de l'OM, devant l'entrée de la tribune Jean Bouin avant la rencontre. Son ami Florent, également supporter du club olympien, s'attend à ce que l'ambiance plus apaisée profite à Kylian Mbappé : "Nous, on ne va pas le siffler, mais on ne va pas l'applaudir non plus." 

Une première sélection mémorable pour Saliba

Mbappé, diminué par une infection ORL, n'est finalement pas entré en jeu. Mais son nom aura été mi-hué, mi-acclamé par le public du stade Vélodrome lors de l'annonce des compositions d'équipe. Et chacune de ses apparitions sur les écrans géants du stade largement sifflée par le public acquis à la cause des joueurs de l'OM. Il y aura eu Guendouzi, donc, décisif en fin de match. Et William Saliba, entré plus tôt sur la pelouse, à l'heure de jeu pour remplacer Raphaël Varane.

"Quand Saliba et Guendouzi vont rentrer, le stade va exploser", nous avait assuré Nicolas, supporter de l'OM, devant la tribune Jean Bouin. Saliba a vécu une première sélection très particulière, sous les acclamations du public marseillais à chacune de ses touches de balle. "Je remercie tous les supporters, ça m'a fait du bien, ça m'a fait plaisir, ça m'a mis en confiance. Beaucoup de fierté et d'émotion, surtout au Vélodrome, à la maison", a réagi Saliba après le match.

Des acclamations qui ont "boosté, plutôt que d'entendre des sifflets", a commenté Didier Deschamps. Et parce qu'on était à Marseille et qu'il fallait bien siffler un Parisien, alors que Kimpembe et Mbappé sont restés sur le banc, le public a hué Adrien Rabiot, formé au PSG, lors de son entrée en jeu. Quelques minutes seulement avant une fin de match exaltante et "une communion importante avec le public", a souligné Hugo Lloris en conférence de presse. Six ans après, les Bleus ont assuré l'essentiel en s'imposant et garderont une nouvelle fois un bon souvenir de Marseille.

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