Affaire Luis Rubiales : l'ancien président de la Fédération espagnole de football suspendu trois ans de toute activité par la Fifa

Luis Rubiales avait embrassé Jenni Hermoso sans son consentement lors des célébrations de la victoire de l'Espagne en finale de la Coupe du monde féminine le 20 août dernier.
Article rédigé par franceinfo: sport, Loris Belin
France Télévisions - Rédaction Sport
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2 min
Luis Rubiales, le 12 décembre 2022. (AFP)

Après avoir été poussé à la démission de la tête de la Fédération espagnole, Luis Rubiales va désormais être écarté de toutes responsabilités dans le monde du football. La Fédération internationale de football (Fifa), a annoncé lundi 30 octobre, que Luis Rubiales était suspendu pour trois ans "de toute activité liée au football".

Cette sanction vaut autant pour des responsabilités internationales qu'au niveau national précise l'instance, dans un communiqué. Le 20 août dernier, Luis Rubiales avait embrassé de force Jenni Hermoso, joueuse de la sélection espagnole, lors de la remise de la Coupe du monde que la sélection ibérique venait de remporter. 

Luis Rubiales va faire appel

Le 10 septembre, il avait annoncé son départ de la Fédération espagnole, estimant ne plus pouvoir "continuer à faire son travail". Luis Rubiales s'était défendu à plusieurs reprises d'avoir agressé Jenni Hermoso, qualifiant le baiser de "réciproque", ce que la meneuse de jeu avait formellement contredit, évoquant "un acte impulsif et sexiste, déplacé et sans aucun consentement". Lundi, il a annoncé qu'il ferait appel de la sanction prononcée par la Fifa. "J'irai jusqu'à saisir la dernière instance pour que justice soit faite et que la vérité éclate", a écrit l'intéressé sur X (ex-Twitter).

Dans un long communiqué, Luis Rubiales a chargé "la promptitude" de la Fifa à prendre une décision, regrette de ne pas avoir eu droit à une audience auprès de l'instance pour exposer sa situation. "C'est évident que le lynchage politique et médiatique que j'ai reçu a généré une déferlante que des instances déterminées ont souhaité trancher de manière déterminée, sans préserver la présomption d'innocence et sans donner les mêmes opportunités de s'exprimer à toutes les parties, ce qui doit être fait pour que le processus soit juste et proportionné", s'est défendu l'Espagnol.

Une enquête préliminaire avait été ouverte en Espagne pour agression sexuelle, alors que la Fifa avait déjà suspendu provisoirement Luis Rubiales pour 90 jours. Face aux nombreuses voix réclamant son départ et malgré son refus initial de démissionner, il avait fini par quitter son poste. Lundi, l'ancien dirigeant a été reconnu "coupable d’infraction à l’article 13 du Code disciplinaire de la Fifa", qui caractérise de "comportement offensant" une "infraction aux règles de base de la décence", ou encore un "comportement portant atteinte à l’image du football ou de la Fifa".

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