Affaire Luis Rubiales : deux ans et demi de prison requis contre l'ex-patron du foot espagnol

L'ancien président de la Fédération espagnole de football est poursuivi pour "agression sexuelle" et délit de "coercition" après avoir embrassé sur la bouche par surprise la joueuse Jenni Hermoso.
Article rédigé par franceinfo avec AFP
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L'ancien président de la Fédération espagnole de football, Luis Rubiales quittant le tribunal, à Madrid (Espagne), le 15 septembre 2023. (THOMAS COEX / AFP)

Le parquet a requis, mercredi 27 mars, deux ans et demi de prison à l'encontre de l'ex-patron du football espagnol Luis Rubiales dans l'affaire du baiser forcé à la joueuse Jenni Hermoso, selon ses réquisitions consultées par l'AFP.

L'ancien président de la Fédération espagnole de football (RFEF) est poursuivi pour "agression sexuelle" et délit de "coercition" après avoir embrassé sur la bouche par surprise la joueuse Jenni Hermoso, numéro 10 de l'équipe d'Espagne féminine, le 20 août dernier à Sydney, quelques minutes après le sacre de la "Roja" en Coupe du monde. Ce geste avait provoqué l'indignation en Espagne et à l'étranger, le contraignant à démissionner le 10 septembre, après s'être dit victime d'une "campagne disproportionnée".

En Espagne, le ministère public fait connaître ses réquisitions à l'avance, avant le procès. La date du procès de Luis Rubiales et de ses trois coaccusés n'est pas encore connue. Selon ses réquisitions écrites, le parquet demande un an de prison pour le délit d'agression sexuelle et un an et demi pour le délit de coercition, Luis Rubiales étant accusé d'avoir exercé des pressions, directes et indirectes, sur Jenni Hermoso pour que la joueuse affirme que le baiser avait été consenti.

Le parquet demande également que l'ancien homme fort du foot espagnol soit placé pendant deux ans en liberté surveillée après l'accomplissement de sa peine et qu'il verse 50 000 euros d'indemnités à la joueuse pour le baiser forcé.

Un an et demi de prison requis pour trois autres accusés

En ce qui concerne les trois autres accusés, la peine requise contre eux est d'un an et demi de prison pour le délit de "coercition". Il s'agit de Jorge Vilda, entraîneur de l'équipe nationale féminine au moment des faits, Rubén Rivera, ancien directeur du marketing de la RFEF, et Albert Luque, à l'époque directeur sportif de l'équipe nationale masculine.

Depuis la réforme du Code pénal espagnol, un baiser non consenti est considéré en Espagne comme une "agression sexuelle", catégorie pénale regroupant tous les types de violence sexuelle.

La Fifa avait annoncé le 30 octobre sa suspension pour trois ans de toute activité liée au football, après l'avoir initialement suspendu provisoirement pour 90 jours. Cette suspension de trois ans a été confirmée en janvier par la Fifa.

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