Fabio Capello quitte son poste de sélectionneur
Fabio Capello ne réussira pas à la tête de l'Angleterre. Arrivé aux commandes de l'équipe nationale en décembre 2007, l'Italien repart sans avoir glané le moindre titre. Le cas John Terry aura fini d'avoir raison de lui. S'il part avec un bilan plutôt flatteur (28 victoires en 41 matches), son passage à la tête de la sélection restera marqué par le fiasco du Mondial 2010.
Mercredi, le sélectionneur national a choisi de claquer la porte et a remis sa démission à la Fédération anglaise après une réunion avec le président David Bernstein. "La démission de Fabio a été acceptée et il quitte son poste de manageur avec effet immédiat", a indiqué la FA dans un communiqué sans donner plus d'explications. Seule indication fournie par l'instance dirigeante du football anglais: l'entretien qui s'est déroulé à Wembley mercredi portait sur le retrait du brassard de capitaine à John Terry, accusé d'avoir proféré des insultes racistes à l'encontre d'Anton Ferdinand (Queens Park Rangers).
Désaccord sur John Terry
Pour ses propos, le défenseur de Chelsea doit être jugé en juillet prochain, après l'Euro qui se tient en Ukraine et en Pologne. Par anticipation, et surtout après d'énièmes frasques (il y eut auparavant la liaison extra-conjugale de Terry avec la femme de son coéquipier Wayne Bridge), la FA a donc décidé de lui retirer le brassard et tous les avantages liés à son statut. Fabio Capello avait exprimé dimanche à la télévision italienne son désaccord au sujet de la décision de la FA.
"Je tiens à souligner que, durant la réunion d'aujourd'hui et tout au long de son mandat de sélectionneur, Fabio s'est comporté de façon extrêmement professionnelle", a déclaré David Bernstein, cité dans le communiqué. "Nous avons jugé que sa décision était la bonne à prendre. Nous voulons remercier Fabio pour son travail avec l'équipe d'Angleterre et lui souhaitons tous les succès possible à l'avenir", conclut le communiqué.
La sélection anglaise se retrouve privée d'homme à sa tête à quatre mois d'une échéance importante. Pas forcément la meilleure préparation avant d'affronter la France en ouverture des matches de poules (avec la Suède et l'Ukraine). Une conférence de presse de David Bernstein est prévue ce jeudi à 12h pour officialiser l'information et sans doute nommer l'intérimaire jusqu'à la fin juin. Capello, quant à lui, aurait déjà été approché par le Real Madrid.
Redknapp comme successeur ?
La FA se retrouve maintenant dans l'obligation de lui trouver en urgence un successeur. Avant l'affaire Terry, le favori pour prendre sa suite à la fin du contrat de l'Italien était Harry Redknapp, tout le monde s'accordant sur le fait que le prochain titulaire serait anglais. Mais ce dernier est actuellement l'entraîneur de Tottenham, toujours dans la course au titre de champion de Premier League. La bonne saison des Spurs et le jeu produit plaident en sa faveur. De plus, Redknapp a été blanchi mercredi dans une affaire d'évasion fiscale le jour où Capello a rendu les armes. Il semble en bonne position pour jouer les intérimaires de luxe, même si les noms de Stuart Pearce (entraîneur des espoirs et de la future équipe olympique), Martin O'Neill (Sunderland), Roy Hodgson (Fulham) ou encore... José Mourinho (Real Madrid) circulent. Le Portugais a très souvent été cité pour prendre en main les destinées anglaises alors que la FA se tournait vers des entraîneurs étrangers. Mais la tendance semble être davantage à un retour à un tacticien britannique. Un temps annoncé, Alan Pardew (Newcastle) s'est déjà mis hors course, jugeant que le poste n'était pas pour lui.
Pas officiellement candidat, Redknapp a déjà reçu le soutien de quelques poids lourds du Three Lions. Rio Ferdinand et Wayne Rooney, qui n'a pas manqué de rendre hommage à Capello, n'ont pas caché leur préférence pour l'entraîneur londonien. Mais quel que soit l'heureux élu, il ne devra pas tarder à se mettre en place. L'Angleterre affronte les Pays-Bas en amical le 29 février à Wembley.
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