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Euro : L'Italie met fin au règne de l'Espagne

L'Euro n'appartient plus à l'Espagne. Après deux titres consécutifs, la Roja a déposé les armes aux pieds de l'Italie en huitièmes de finale (2-0). Les Azzurri ont réussi le match parfait aussi bien défensivement qu'offensivement. C'est le guerrier Giorgio Chiellini qui a marqué le premier but du match (33e). Pellè a scellé le score de la rencontre dans les arrêts de jeu. L'Italie recontrera l'Allemagne en quarts de finale dans un choc qui pourrait faire des étincelles.
Article rédigé par Xavier Richard
France Télévisions
Publié
Temps de lecture : 3min
 

« Nous sommes peut-être sales et moches à voir, mais nous donnerons tout. » Andrea Barzagli n’avait pas tort sauf sur un point. En plus d’avoir tout donné, les Italiens ont été beaux. Ils ont mordu à pleine dent dans une équipe espagnole en plein doute et souvent dépassée. Si les Azzurri savent défendre mieux que quiconque, ils ont surtout été maître du ballon. Pas sur la possession mais sur son exploitation. Comme face aux Belges, ils ont excellé dans la transition entre la défense et l’attaque. L’Italie s’est projetée à grande vitesse devant le but ibère avec souvent quatre joueurs dans la surface pour disputer le ballon. De son banc, Conte savourait l’apport de Florenzi à droite et De Sciglio à gauche. De Gea a d’abord fait des miracles sur une tête de Pellè (9e) puis sur un retourné de Giaccherini détourné sur le poteau (11e). Hormis sur un tir contré de Fabregas, la Roja ne produisait rien. Au contraire des Italiens dont chaque pique était dangereuse. Ramos manquait de marquer contre son camp en dévissant un dégagement (30e). Finalement, le défenseur madrilène était indirectement à l’origine de l’ouverture du score en accrochant Pellè devant sa surface. Eder frappait en force face à un mur très mal placé. De Gea repoussait devant Giaccherini mais c’est Chiellini qui marquait (1-0, 33e).

Pellè récompensé

Les Espagnols pouvaient malgré tout remercier leur gardien d’avoir préservé leurs chances de revenir en détournant avec classe une frappe de Giaccherini qui était rentré de la gauche avec son pied droit (45e). Il était encore décisif face à Eder, magnifiquement lancé par une « Madjer » de Pellè (55e). A chaque accélération azzurri, la grosse caisse de Manolo tremblait. Ça faisait longtemps que le supporter N.1 de l’Espagne s’était rassis dans la tribune présidentielle. Il avait l’occasion de vibrer lors des 20 dernières minutes quand les Italiens reculaient d’un cran pour défendre leur bien. L’entrée d’Aduriz puis de Vazquez ne changeait pas grand chose. La Roja s’en remettait aux grognards Iniesta et Pique. Le premier sur une reprise (76e). Le second sur un tir que Buffon sortait à nouveau d’une belle détente. Le portier italien justifiait son rang d’ultime rempart à la dernière minute en repoussant magistralement la tentative de Pique aux 6 mètres. L’Italie finissait sans trembler en concrétisant un contre par Pellè, récompensé par son incroyable activité tout au long du match (90e +1). Cette Italie là continue de surprendre et l’Allemagne devra s’en méfier au prochain tour.

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