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Euro 2016 : Les Bleus à l’assaut de la surprise islandaise

Prudence et confiance seront les maîtres mots de l’équipe de France pour son quart de finale de l’Euro contre l’Islande dimanche au Stade de France (21h00). Les Bleus ont tout fait pour ne pas sous-estimer les Islandais, tombeurs de l’Angleterre au tour précédent. Rami suspendu, Didier Deschamps devrait lancer Samuel Umtiti, aucune sélection au compteur, dans le grand bain international.
Article rédigé par Xavier Richard
France Télévisions
Publié
Temps de lecture : 4min
L'équipe de France mise sur son collectif (ALAIN GROSCLAUDE / ALAIN GROSCLAUDE)

Huh ! Le cri de guerre des Islandais n’a pas percé les murs de Clairefontaine. Dans leur bulle, les Bleus ont préparé sereinement ce drôle de défi. Qui aurait parié sur la présence de l’Islande aux portes du dernier carré ? Honnêtement pas grand monde en comptant large. Une raison de plus, s’il en fallait une, pour se méfier de cette équipe surprenante. Les Pays-Bas les ont pris de plein fouet en éliminatoires. Les Anglais l’ont payé cash lors des huitièmes de finale (2-1). « Les joueurs regardent les matches, a prévenu Didier Deschamps. Ils savent très bien que cette équipe n’est pas là par hasard. Il faut déjà y venir à l’Euro, ce qui n’est pas facile. Elle n’a rien volé, ni usurpé à personne. Si les Islandais sont là, c’est qu’ils le méritent. » Tous les Bleus sont prévenus et il n’y a, à priori, aucun risque de voir un excès de confiance sur le terrain. Pays de Galles, Islande, Irlande, ces pays sous-cotés ne sont plus à prendre à la légère. « Il n’y a plus de petite équipe en Europe, assure Hugo Lloris. Il n’y avait pas besoin d’attendre le résultat du pays de Galles pour savoir qu’ils étaient bons. Les équipes qui ont joué le meilleur football ne sont plus là. A ce stade, c’est plus collectif et le mental qui font la différence. Il faudra s’appuyer là-dessus pour passer. »

Un défi de taille et même plus

Les Bleus ont passé toute la semaine devant la vidéo et sur le terrain. Ce qu’ils ont vu n’inspire pas une peur bleue mais une réelle méfiance. « Ils ont beaucoup de présence en zone offensive, avec deux attaquants de grande taille, a vu Deschamps avec ses adjoints. Ils mettent de la pression. Mais je ne peux pas grandir mes joueurs et leur ajouter des centimètres. Certains sont capables de lutter dans les duels. Il faudra aussi être attentif autour sur toutes les déviations. On sait qu’ils utilisent souvent les touches, avec des trajectoires très tendues et des positions bien définies qu’ils répètent à chaque match. On a pris des dispositions pour limiter cet aspect de leur jeu. Parce qu’à 30 ou 40 mètres du but, c’est l’équivalent d’un coup de pied arrêté. » Deschamps sait qu’il serait réducteur de ne voir qu’un défi physique comme clé de ce quart. « Ils ne jouent pas qu’en l’air. Ils ont aussi beaucoup de qualités dans le jeu. Ils savent faire des enchaînements au sol, avec des joueurs de qualité. »

Enfin un début de match réussi ?

Plus que le schéma de jeu, et si la clé était dans les têtes françaises ? Depuis le début de l’Euro, les Bleus aiment jouer à se faire peur. Après l’Irlande (2-1), tous les joueurs ont insisté sur leurs entames ratées. Il ne faut plus réagir mais bien agir. « Ce serait bien en effet qu’on commence bien et qu’on finisse bien », avoue Deschamps. « Tout n’est pas parfait, a confié Lloris. On manque de régularité d’agressivité dans nos débuts de matches mais on gagne. Ça ne me dérange pas de ne pas faire un grand début de match. En revanche, ça me dérange de se mettre en difficulté après deux minutes par un manque d’agressivité. Ça peut être fatal à l’équipe. » Rami suspendu, Samuel Umtiti sera sous surveillance pour sa première cape en bleu. Préservé de l’effervescence médiatique toute la semaine, le néo-barcelonais devra répondre à l’exigence du très haut niveau. Si ça se passe bien pour lui et pour les Bleus, l’aventure des Tricolores prendra plein sud jusqu’à Marseille pour croiser le fer avec un adversaire bien connu, l'Allemagne.

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