Euro 2016: Le pays de Galles, un nouveau Danemark ?
De John Charles à Ryan Giggs en passant par John Toshack, Ian Rush et Mark Hughes, le pays de Galles a produit de grands joueurs dans l’histoire. Mais pour diverses raisons dont la principale est le manque de profondeur dans l’effectif, les Gallois avaient rarement brillé sur la grande scène internationale. Deux quarts de finale, l’un à la Coupe du monde 1958 où le Brésil de Pelé avait mis fin à leur rêve, l’autre à l’Euro 1976 où ils avaient raté de peu la qualification pour la phase finale à quatre, viennent sauver un palmarès maigre comme le bras.
Bale dans le coup
Terminer devant la Belgique et la Bosnie en tête du groupe B de qualifications à l’Euro revêtait donc la promesse d’un renouveau pour les Diables Rouges qui ont confirmé en France avec un parcours exceptionnel : un premier succès (2-1) contre la Slovaquie acquis grâce à un but de Robson-Kanu à dix minutes de la fin, une défaite sur le fil devant l’ennemi anglais (2-1) dans les derniers instants alors qu’ils menaient 1-0, puis une démonstration face à la Russie (3-0) avec notamment le troisième but en trois rencontres de Gareth Bale, ont bien lancé les Gallois.
Le difficile succès face à l’Irlande du Nord en huitièmes de finale (1-0) avait fait craindre une baisse de régime mais les hommes de Chris Coleman ont retrouvé de l’allant contre la Belgique dans un quart reversant : menés 1-0 et submergés par les vagues belges durant 20 minutes, les Dragons ont réussi à recoller au score et à prendre l’avantage assez logiquement avant de porter le coup de grâce en fin de match (3-1).
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Ramsey va manquer le "PortuGalles"
Davantage accompagné que porté par Gareth Bale, le pays de Galles s’est appuyé sur d’autres leaders comme le redoutable défenseur Ashley Williams (31 ans) ou le talentueux Aaron Ramsey dans l’entrejeu –impliqué dans 5 des 9 derniers buts inscrits. Il s’appuie sur des éléments solides qui ne lâchent jamais rien et qui compensent leurs quelques carences par une débauche d’énergie incroyable digne de leurs cousins rugbymen.
Ils devront malheureusement se passer du milieu d’Arsenal et du défenseur de Tottenham Ben Davies qui ont écopé de leur deuxième carton jaune vendredi soir. Un vrai coup dur pour défier une autre formation supérieure sur le papier comme le Portugal. Mais sait-on jamais. Quand résonne le Land of my father, peut-être le plus bel hymne de cet Euro, les Gallois se subliment toujours. Meilleure formation britannique, le pays de Bale n’est plus qu’à une marche d’une performance retentissante. Ses formidables supporters attendent ça avec impatience.
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