Cet article date de plus de huit ans.

Euro 2016 : L'Espagne engrange de la confiance, au contraire de l'Allemagne

Soir de matchs amicaux ce dimanche, en vue de l'Euro 2016. L'Espagne s'est imposée (3-1) face à la Bosnie. Contre-performance en revanche pour les Allemands, qui s'inclinent sur le même score à domicile.
Article rédigé par franceinfo
France Télévisions
Publié
Temps de lecture : 4min
Leno dépité après le deuxième but encaissé par l'Allemagne face à la Slovaquie (ANDREAS GEBERT / DPA)

Détendue et d'abord séduisante, l'Allemagne s'est faite surprendre par une équipe slovaque opportuniste qui s'est imposée sur la pelouse d'Augsbourg en match préparatoire de l'Euro 2016. Joachim Löw avait choisi de faire confiance à la jeunesse, titularisant Bernd Leno (Leverkusen) dans les buts et Joshua Kimmich (Bayern Munich) mais aussi Sebastian Rudy (Hoffenheim), Jonas Hector (Cologne) ou Leroy Sané (Schalke). Pendant longtemps, la Mannschaft a joué facile, animant le jeu et se montrant agressive pour rapidement porter le ballon devant le but adverse tandis que la Slovaquie, elle aussi qualifiée pour l'Euro, semblait se contenter du rôle de sparring-partner. Mario Gomez ouvrait donc logiquement le score sur penalty (1-0, 13e), mais Hamsik d'une frappe lumineuse (41e) puis Duris de la tête donnaient l'avantage aux visiteurs (1-2, 44e). Après la pause, les deux équipes étaient confrontées à un radical changement des conditions de jeu, un violent orage détrempant totalement la pelouse. En deuxième mi-temps, Marc-André ter Stegen, entré à la place de Leno, encaissait un but gag de Kucka (1-3, 52e) et enfonçait le champion du monde en titre, privée d'un bon paquet de titulaires, dans le doute, à une dizaine de jours du début de l'Euro.

Boateng cible de la droite populiste

Le contexte de cette rencontre avait été marqué par les attaques de la droite populiste allemande contre le défenseur de couleur Jérome Boateng. Un dirigeant du parti AfD ayant déclaré qu'il était "apprécié en tant que footballeur" mais que les gens n'en voulaient pas "comme voisin". Oliver Bierhoff, manager de l'équipe, a affirmé sur la chaîne publique ZDF que "le sujet n'avait pas été abordé au sein de l'équipe" et que le joueur restait "concentré", "détendu" et n'était "pas perturbé" mais qu'il y avait "naturellement quelque chose de moche" dans ces déclarations. Des banderoles et pancartes dans le stade d'Augsbourg exprimaient leur solidarité à l'égard du joueur, très applaudi lors de son remplacement alors qu'il portait le brassard de capitaine après la sortie de Khedira. "Jérome, déménage à côté de chez nous", pouvait-on lire sur l'une d'entre elles.

L'Espagne en forme, sans les finalistes de la C1

L'Espagne a livré un bon galop d'essai en l'emportant (3-1) face à la Bosnie, réduite à dix à la pause, dimanche à Saint-Gall en match de préparation à l'Euro. L'équipe de Vincente Del Bosque se présentait sur la pelouse sans nombre de ses cadres, à peine libérés par leur club, comme plusieurs joueurs du Real Madrid et de l'Atlético, qui se sont rencontrés samedi soir lors de la finale de Ligue des champions. Conduite par Cesc Fabregas et David Silva, cette sélection un peu expérimentale composée de plusieurs jeunes pousses de la Liga, a tout de suite pris à la gorge les Bosniens qui regarderont eux l'Euro devant la télévision.

Nolito plantait un doublé en 20 minutes à peine (11e, 18e), mais Spahic réduisait l'écart à la demi-heure de jeu (2-1, 29e). Comme souvent, le défenseur central perdait ses nerfs juste avant la pause, et venait gifler Azpilicueta à la suite d'une petite échauffourée. Rouge direct. A dix pendant toute la seconde période, la Bosnie se montrait pourtant dangereuse face à une équipe d'Espagne où Del Bosque procédait à une revue d'effectif. Mais Pedro, opportuniste, creusait l'écart dans les dernières minutes (3-1, 90e+4). La Roja affrontera la Corée du Sud mercredi, avant de débuter son Euro le 13 juin contre la République tchèque.

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.