Euro 2016 - France-Portugal : Réveil triste pour la presse française et le pays
Une finale ne se joue pas, elle se gagne, blablabla... On connaît tous le poncif et ce matin, la presse a dû trouver autre chose pour panser les maux Bleus. L'adjectif "cruel" est celui qui revenait le plus dans nombre de titres. La Provence barre sa Une d'un "Cruel!", 20 Minutes parle de "Regrets cruels" et la Dépêche du Midi succombe au "trop cruel". D'autres journaux ont préféré rendre hommage aux hommes de Didier Deschamps en leur adressant un "Merci pour ce moment" (L'Humanité) ou "Merci les Bleus!" (La Voix du Nord). La France "se réveille ce matin avec un sentiment de gâchis" comme le souligne Jérôme Cazadieu dans l''Equipe, dont le titre "Accablés" est accompagné d'une photo de Paul Pobga pleurant dans son maillot.
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Ce fatalisme est aussi partagé par Le Parisien qui barra sa Une d'un triste "C'était pas notre jour" au-dessus d'un Cristiano Ronaldo brandissant le trophée. Donat Vidal Revel n'oublie cependant pas d'adresser un "Merci Messieurs" à cette bande de joueurs qui a su reconquérir le public. Il est imité par la Voix du Nord qui lance un "Merci les Bleus". Cette nouvelle génération de joueurs a réussi à "retisser l'histoire d'amour entre les Bleus et la nation de supporters"", selon l'Est Républicain.
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Un "brin d'espérance"
Ils "ont gagné l'amour d'un peuple. Avec le temps, ils s'apercevront que c'est la plus belle des victoires", affirme Pascal Coquis dans les Dernières Nouvelles d'Alsace. "Cet Euro 2016 a réveillé un peuple", poursuit Carole Nouillé dans "L'Union". "La ferveur nationale qu'a créée l'Euro offre enfin l'occasion de réparer les Français", comme le souligne Cécile Cornudet,qui se réjouit que "les drapeaux flottent aux fenêtres comme ils flottaient après les attentats de novembre". En cette période morose, les Bleus ont réussi à susciter un "brin d'espérance", assure parle Patrick Apel-Muller dans l'"Humanité". Mais "l'effet Euro sera court", redoute Bruno Bécard dans la Nouvelle République du Centre-Ouest. Christophe Bonnefoy, du Journal de la Haute-Marne se demande en effet "Jusqu'à quand saurons-nous en profiter?".
Le Portugal jubile
Evidemment un pays pleure, l'autre rit. Au Portugal, la liesse s'est emparé du pays et des journaux qui saluent leur héros, Eder et Ronaldo en tête. Metro salue "la plus grande réussite du football portugais" et les nouveaux "Rois d’Europe", douze ans après l'échec qui avait fait si mal à domicile contre la Grèce. "Eternels" (O Jogo), "Epique" (Record), "Champions" (Diaro de Noticias), les titres sont souvent courts, parfois sobres.
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Mais à l'intérieur tous parlent de la fierté du peuple portugais en citant le capitaine emblématique Cristiano Ronaldo "Nous sommes champions d’Europe, la fierté du Portugal", à l'image d'A Bola, le quotidien de référence. A noter qu'en Espagne, le triomphe du Portugal fait couler de l'encre. A Madrid, on se réjouit de cette victoire avec Ronaldo et Pepe, deux joueurs du Real, en une. Pour le quotidien madrilène, ce succès "n'est plus un rêve, c'est réel (Real, en VO)".
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Enfin, en Catalogne on ne peut s'empêcher de glisser un petit tacle à Cristiano Ronaldo qui a assisté du banc et blessé à la victoire des siens. "La gloire sans Cristiano", titre le quotidien catalan - pro Barca - Sport. Mais bon, ce lundi matin, ce petit taquet doit laisser froid CR7 et ne doit pas consoler les Français.
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