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EURO 2016: Des Bleus en fusion se propulsent en demi-finale

5-2 ! L’équipe de France se retrouve en demi-finale de son Euro, après avoir dompté la si surprenante équipe d’Islande au Stade de France. Très concentrés, physiquement très solides et proposant un jeu bien plus fluide que lors des quatre précédents matches, les Bleus de Didier Deschamps ont montré leur plus beau visage ce dimanche. En demi-finale, ils devront faire au moins aussi bien face à l’Allemagne, ce jeudi à Marseille.
Article rédigé par Romain Bonte
France Télévisions - Rédaction Sport
Publié
Temps de lecture : 3 min
Griezmann félicité par ses coéquipiers, lors du 4e but de la France face à l'Islande, en quart de finale de l'Euro 2016 (MIGUEL MEDINA / AFP)

Conscients de jouer le match piège par excellence, les Bleus ont débuté tranquillement ce quart de finale. De son côté, l’outsider islandais n’a pas eu l’air d’être terrorisé par l’enjeu, du moins pendant les dix premières minutes... Bien en place défensivement, les « Strákarnir okkar » ont même rapidement démontré qu’ils savaient manier les contres à l’image d’une belle ouverture de Saevarsson pour Gudmundsson, mais ce dernier a raté son contrôle alors qu’il se trouvait dans la surface. Ce sont donc logiquement les hommes de Didier Deschamps qui ont maîtrisé le ballon. Avec une moyenne de 29,7 % de possession de balle, il ne fallait pas non plus s’attendre à voir ces joueurs islandais prendre le dessus dans le jeu.

Giroud ouvre le bal

Très appliqués, les Tricolores ont assuré un bon pressing, muselant au fil des minutes les rares initiatives adverses. Ils ont même commencé à proposer un jeu à une touche de balle que l’on aurait aimé voir un peu plus tôt dans le tournoi… Tactiquement, la France a bien répondu présent, et elle en a fait de même avec l’une des clés de ce match, à savoir le défi physique. La présence de Sissoko dans le milieu de terrain n’y était pas pour rien, et en attaque, Giroud donnait également du répondant. C’est d’ailleurs le N.9 qui a lancé ce qui allait devenir un véritable festival de buts lors de la première période. Parti dans le dos des défenseurs, le Gunner a déclenché une superbe frappe croisée du gauche qui est passée entre les jambes de Hallordsson (1-0, 12e). 

Le but de la tête de Paul Pogba

Enfin idéalement lancés dans un match, les Bleus ont alors pu se libérer et développer un jeu plus fluide. Il était temps ! Si les supporteurs islandais ont bien fait acte de présence avec leur « Ahou ! », cri de guerre désormais célèbre, leurs protégés ont fini par se crisper. Le deuxième but signé de la tête par Pogba (2-0, 20e) sur un corner de Griezmann a confirmé que la France était en train de remporter le match, physiquement. Et s’il y a bien eu une touche longue de Gunnarsson qui aurait pu faire mouche, après une déviation de Sigthorsson, les coéquipiers de Hugo Lloris ont clairement pris les dessus, dans tous les compartiments du jeu. Avec beaucoup de vitesse et de mouvement, les deux artistes que sont Payet (43e, 3-0) et Griezmann (45e, 4-0), ont définitivement plié la rencontre. 

Antoine Griezmann lobe le gardien islandais

L’Islande sauve l’honneur

En début de deuxième période, les combinaisons françaises ont marché de mieux en mieux, Griezmann et Payet donnant énormément de fil à retordre à la défense viking. Mais c’est finalement à ce moment que l’Islande a décidé de tromper la vigilance de la défense centrale locale, Sightorsson sauvant l’honneur des siens (4-1, 56e). Mais comme si souvent, les Bleus ont aussitôt réagi et Giroud a ainsi réalisé le doublé sur une déviation de la tête (5-1, 59e). Hué il y a un mois, le buteur d’Arsenal a été remplacé par Gignac sous l’ovation d’un bien versatile public du SDF… Deschamps en a aussi profité pour préserver un joueur comme Koscielny (sous la menace d’une suspension), ou encore Payet, si précieux dans le jeu. En fin de match, les Vikings ont toutefois inscrit un deuxième but grâce à Bjarnason, qui a profité d’une erreur défensive des Bleus. De quoi rappeler aux Tricolores qu’il ne faut jamais se relâcher dans un pareil match. Si l’on va probablement regretter le « Ahou » islandais, il serait difficile de bouder une demi-finale d’un Euro, à domicile, et face à la Mannschaft, championne du monde en titre. Mais ce sera probablement une autre histoire…

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