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Guyart part à la retraite

Double champion olympique de fleuret, Brice Guyart a annoncé qu'il mettait un terme à sa carrière. remplaçant lors des Jeux Olympiques de Londres et consultant pour France Télévisions, le Francilien a entériné son choix: "Ca fait un moment que j'y pense", avoue-t-il dans L'Equipe. "C'était mon dernier défi, finir sur mes 4e Jeux. Je savais qu'après, quoi qu'il arrive, ça s'arrêterait."
Article rédigé par Thierry Tazé-Bernard
France Télévisions - Rédaction Sport
Publié
Temps de lecture : 1 min
Le fleuretiste Brice Guyart

A 31 ans, Brice Guyart raccroche. De 2000 à 2012, il a gravi les échelons du fleuret mondial, pour atteindre le sommet de l'olympe par deux fois (en 2000 par équipes, et 2004 en individuel), tout en étant champion du monde (par équipes) en 2001, 2005 et 2007 et champion d'Europe (toujours par équipes) en 2006 et 2007. "Ca fait un moment que j'y pense, avant même la qualif pour les JO de Londres", explique-t-il dans une interview à L'Equipe. "C'était mon dernier défi, finir sur mes quatrièmes Jeux. je savais qu'après, quoi qu'il arrive, ça s'arrêterait." Simplement remplaçant à Londres, il avait déjà mis un pied de côté, en devenant consultant pour France Télévisions, comme il l'était déjà lors des Mondiaux au Grand Palais, en raison d'une blessure cette fois. Evoquant "l'usure physique et mentale", il avoue que "je n'ai pas envie de me mentir sur ma motivation, ça ne me fait plus autant rêver."

De cette expérience, de cette dernière aventure en Bleu, il en garde un "souvenir amer" en raison du fiasco général de l'escrime tricolore: "C'a été du gâchis. On sentait tous dans l'équipe que ça ne le faisait pas. On n'était pas innovant, ça ne respirait pas la force, la créativité." Du coup, il est totalement engagé dans un nouveau combat, lié à ce zéro pointé de la France, aux côtés d'Isabelle Lamour qui brigue la présidence de la Fédération française. "On a besoin d'un profond changement. Ca ne se fera pas comme ça, même si on communique un peu de bon sens, on pourra rebâtir une belle nation d'escrime. Je voudrais surtout, pour l'avoir subi, qu'on remette l'athlète au coeur du projet." Une volonté née de son expérience d'athlète: "Ces dernières années, chaque fois que j'avançais quelque chose, on me répondait que je n'étais pas à ma place..."

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