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Jeux Equestres: découverte de la voltige

Du 23 août au 7 septembre prochains, les meilleurs cavaliers du monde ont rendez-vous en Normandie pour participer aux Jeux Equestres mondiaux. Au programme, huit disciplines, dont la voltige. A 99 jours du début de l'événement, focus sur cette discipline hyper spectaculaire, qui mêle gymnastique et équitation.
Article rédigé par franceinfo
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L’équitation. A priori, pas un sport que je pensais pratiquer. Ou plutôt re-pratiquer. Pourtant quand je me retrouve au Haras du Pin, haut-lieu de l'équitation en France fondé par Louis XIV, je sais que mes souvenirs de petit garçon de 8 ans en colonie de vacances galopant sur  un poney ne me seront d’aucune utilité. A quelques mois des Jeux Equestres Mondiaux, grand-messe de l'équitation qui a lieu tous les quatre ans, une journée d'initiation à certaines disciplines a été organisée, dont la voltige, cette discipline où le cavalier enchaîne les figures sur sa monture. C'est à moi que reviens la chance de couvrir la journée. Mais l'excitation disparait vite quand je vois les premières figures de Nicolas Andreani, champion du monde de la spécialité. Où ai-je mis les pieds? La bombe (le couvre-chef qui équipe le cavalier) sur la tête, impossible désormais de se dérober. Je suis partagé entre envie, curiosité et appréhension, même si le troisième sentiment est sûrement le plus fort. Arrive Galiano, la monture sur laquelle nous allons grimper. Escalader serait presque plus juste. Pas haut comme trois pommes mais plutôt comme trente, monter sur ce cheval est déjà un exploit.

Mais une fois dessus, le plus dur commence. Guidé et aidé par le sélectionneur de l’équipe de France, Davy Delaire, l’initiation débute au petit trot. Puis tout s’accélère. Pas l’allure du cheval, non, les battements du cœur quand on me demande de me mettre à genoux. Sur le cheval ? Oui, sur le cheval. On hésite, on chancèle. Un genou, puis l’autre. On se sent fier. On a dompté la bête. Enfin, un peu seulement car l’initiation ne s’arrête pas là. Davy, toujours à mes côtés, me demande de me passer devant les surfaix (les poignées).  C’est-à-dire ? Toujours sur le cheval ? Oui, toujours. C’est à ce moment là qu’on regrette son oisiveté en cours de gymnastique. Souple comme un baton, hisser, plier les jambes relève de l’exploit. Comme Zinédine Zidane dans la pub, la jambe gauche d’abord, puis la droite. Le cheval, lui ne "moufte" pas, il suit son tempo, dessine toujours un grand cercle dans le sable, tourne, calmement. Pourtant mes pieds sur son dos – protégé par un tapis de voltige – et malencontreusement parfois dans sa tête en énerveraient plus d’un. Pas Galiano.

Galiano, la monture sur laquelle j'ai testé la voltige

Puis vient le clou du spectacle, se dresser sur ses deux jambes. Toujours sur… ? OUI. Un sacré exploit, même au trot, pour lequel je ne refuse pas l’aide de Julien, un cavalier du Haras. Je ne le connais pas depuis cinq secondes qu’il est d’ores et déjà mon meilleur ami. Il me prend les mains et me fait lever. Une fois debout, une fierté immense vous envahit. On l’a fait. De là haut, car oui c’est haut, la tentation est grande de baisser la tête et regarder ses pieds. Surtout pas malheureux. Comme ceux qui souffrent du vertige, il ne faut pas regarder en bas. L’équilibre en dépend. Dressé, on sent tout le cheval bouger. Chaque trot, ce sont autant de vibrations et de mouvements qu’il faut encaisser et contrôler. La séance découverte prend fin. Cinq minutes, c’est long et court à la fois. Dix minutes avant, je ne faisais pas le fier. En redescendant, si. Car moi, je peux le dire maintenant, j’ai fait de la voltige.

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