Entraîneurs 2.0 : vraiment une réussite ?
José Mourinho à Chelsea (2004-2007, puis 2013-2015)
Après avoir remporté la Ligue des champions avec Porto, le Portugais débarque en Stamford Bridge en héros. Avec Didier Drogba comme buteur exceptionnel, le "Mou" décroche deux titres en Premier League, une Cup et deux Coupes de la League. En septembre 2007, il quitte le club londonien, à la suite d'une altercation avec son président, Roman Abramovitch, après un piètre match de C1 contre Rosenborg. Après avoir dirigé l'Inter Milan puis le Real Madrid, il revient avec émotion chez les Blues, après six ans d'absence. José Mourinho décroche bien une nouvelle Coupe d'Angleterre mais, en coulisse, ça grince dur entre le provocateur José et une partie de son vestiaire. Après une série de résultats catastrophiques, il est démis de ses fonctions en décembre 2015. Verdict : retour raté !
Luis Fernandez au Paris SG (1994-1996, puis 2000-2003)
Après s'être fait les dents à l'AS Cannes, c'est en tout jeune entraîneur (35 ans) que l'ancien champion d'Europe 1984 prend en charge le PSG. Si, au niveau national, Luis manque le coche, par contre, sur le plan européen, c'est nettement plus impressionnant. Demi-finaliste de la Ligue des champions en 1995 (avec George Weah et David Ginola), Fernandez remporte la Coupe des coupes la saison suivante. Malgré cette performance, il quitte Paris pour s'exiler à l'Athletic Bilbao. En 2000, c'est le retour au Camp des Loges ! Le PSG annonce qu'il va tout casser, notamment avec un autre retour marquant, celui de Nicolas Anelka. Un événement qui fait vite "Pschiiiiitttt !". La suite n'est guère plus reluisante et Luis parvient même à brider un Ronaldinho étincelant mais qu'il laisse souvent, de façon incompréhensible, sur le banc. Avec seulement une 11e place au classement pour Paris, Luis n'y résiste pas. Verdict : retour raté !
Fabio Capello au Real Madrid (1996-1997, puis 2006-2007)
L'Italien n'en est pas à son coup d'essai. A l'AC Milan, il a déjà effectué deux piges (1991-1996, puis 1997-1998). Fin tacticien, Fabio Capello tente d'imposer un peu de rigueur chez les Merengues, plus portés vers l'attaque que pour défendre coûte que coûte. Si, lors de son premier passage, il parvient à s'inscrire dans la durée, ce fut nettement plus bref pour son retour. Mais les deux fois, il remporte le titre en Liga. Seulement, son bilan est fragilisé par les performances madrilènes sur la scène européenne. De plus, dans le vestiaire, des tensions se créent lorsque le "Mister" suspend durant l'hiver Ronaldo et David Beckham. Il perd le bras de fer et est limogé au terme de la saison. Verdict : retour mitigé !
Louis van Gaal au FC Barcelone (1997-2000, puis 2002-2003)
Le Néerlandais n'est pas homme de consensus, c'est le moins que l'on puisse dire ! Dès son premier passage dans l'institution catalane, les polémiques s'enchaînent, notamment avec les très puissants médias locaux. Certes, il remporte deux titres en Espagne, mais il sait se faire vite détester. Avec leur caractère bien trempé, Rivaldo, Sonny Anderson ou encore Christophe Dugarry s'écharpent avec le technicien batave. Les dirigeants du Barça le remercient. Il revient sur le banc du Camp nou pour six mois en 2003. Mais cette nouvelle expérience tourne de nouveau au fiasco. Ce sera ensuite nettement plus concluant avec l'un de ses compatriotes, Frank Rijkaard, plus diplomate. Verdict : retour raté !
Ottmar Hitzfeld au Bayern Munich (1998-2004, puis 2007-2008)
Auréolé d'une C1 décrochée avec le Borussia Dortmund, l'ennemi juré du Bayern, l'entraîneur allemand débarque en Bavière avec le plein de confiance. Le géant allemand écrase tout sur son passage et, après vingt-cinq ans d'attente, reconquiert la Ligue des champions en 2001. Avec aussi quatre titres en Bundesliga, Hitzfeld décide, au grand regret des supporters, de prendre du recul en 2004. Pour son retour trois saisons plus tard, il permet à son groupe de glaner tous les titres en Allemagne. C'est moins probant sur la scène continentale. Lassé du championnat allemand, le maestro relève un nouveau défi, en devenant le sélectionneur de la Suisse en 2008. Verdict : retour mitigé !
Marcello Lippi à la Juventus (1994-1999, puis 2001-2004)
Lorsqu'il débarque chez la "Vieille Dame", le club est surveillé de près et ne peut guère recruter. Les débuts sportifs sont donc plutôt discrets. Ce qui n'empêche pas les Bianconeri de décrocher le Scudetto, puis d'enchaîner avec un succès en Ligue des champions en 1996, avec Didier Deschamps en sentinelle. En 1999, il tente de rééditer ces performances à l'Inter Milan, mais sans y parvenir avec cette même impression de domination totale. En 2001, le revoilà du côté de Turin. Immédiatement, la Juve poursuit sa moisson de titres. Toutefois, le retour de Lippi est entaché d'un flop en 2003, avec une finale de C1 perdue à Manchester contre un autre club italien, l'AC Milan. En 2004, il reprend les rênes de la Squadra Azzurra qu'il conduira au titre suprême, lors de la Coupe du monde contre la France. Verdict : retour mitigé !
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