Duchaussoy: "Mon état d'esprit s'est plutôt renforcé"
Q: Comment s'est passé votre entrevue mardi avec la nouvelle ministre des sports? En avez-vous profité pour plaider votre cause ?
R: "Ca s'est bien passé. Je lui ai expliqué les modalités de la réforme. Elle pense qu'elle doit être adoptée. Je me suis senti soutenu sur la réforme mais à titre personnel, je ne sais pas. On n'a pas parlé d'élection. Je n'étais pas là pour me faire soutenir comme candidat. On a parlé des Etats généraux, pas de M. Le Graët (pressenti comme un candidat possible à la présidence de la FFF, ndlr)".
Q: Le projet de réforme sera-t-il adopté le 18 décembre tel que prévu lors des Etats généraux ou peut-il encore évoluer ?
R: "Il n'y aura pas de modification. C'est une loi-cadre qui sera adoptée en l'état ou non. Et si elle l'est, on écrira ensuite point par point le texte qui sera voté le 2 avril (en assemblée fédérale extraordinaire à Paris, ndlr)".
Q: Une sanction contre M. Prévosto, mis en cause par M. Lambert lors de sa démission, est-elle toujours à l'ordre du jour ?
R: "J'entendrai M. Prévosto. Selon le code du travail, il a tout à fait le droit de donner ses explications. Ca suivra son cours. Mais on ne sanctionne pas les gens sans les avoir entendus et la sanction doit être proportionnelle à la faute. Nous sommes quand même dans un état démocratique. Je ne suis pas dans l'émotion. Je suis président de la FFF et je demande que l'on respecte les intérêts de la Fédération".
Q: Où en sont les arrivées d'un remplaçant à M. Lambert et du nouveau DTN ?
R: "Cette situation s'est déjà produite entre le départ d'Enault et l'arrivée de Lambert. Il y aura un directeur général intérimaire en externe. C'est une décision trop importante pour se faire dans l'urgence. Nous sommes en train de régler le profil. Pour le DTN, il y a une commission qui réfléchit dans le cadre d'un appel à candidatures. Il n'y en a pas beaucoup, pas assez. Une nomination n'est pas à l'ordre du jour mais c'est une question de semaines".
Q: Qu'attendez-vous de la conciliation le 14 avril avec Raymond Domenech?
R: "C'est un problème d'avocats. Je n'ai pas de souhaits ou d'attentes particulières. Ce sont des procédures assez classiques. C'est une étape imposée, quelque chose d'obligatoire. Ce n'est pas nous qui l'avons demandé".
Q: Quelles réflexions sur l'arbitrage vous inspirent les déboires judiciaires de Bertrand Layec, cadre à la DNA attaqué pour injures publiques ? Songez-vous à le mettre en retrait d'ici son procès ?
R: "C'est un problème privé entre deux individus (conflit avec Bruno Derrien, ndlr). Je suis attentif à l'évolution de l'affaire. En fonction de l'évolution du dossier, on prendra des dispositions. L'arbitrage n'est pas un dossier que j'ai pris tout de suite en main mais si je suis encore aux affaires après le 18 décembre, je m'y attaquerai car je suis actuellement en pleine réflexion. C'est un sujet qu'on ne peut pas ignorer, qui est tout à fait au coeur de la gouvernance".
Q: L'ambiance, semble-t-il délétère à la Fédération, n'a-t-elle pas altéré votre combativité?
R: "Si je n'avais pas la foi, j'aurais arrêté depuis longtemps. Mon état d'esprit s'est plutôt renforcé".
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