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Domenech et Escalettes à l'Assemblée: rien à signaler !

Les auditions de Jean-Pierre Escalettes et Raymond Domenech devant l'Assemblée nationale ont laissé les députés sur leur faim. Le président démissionnaire de la FFF et le sélectionneur des Bleus avaient déjà vidé une partie de l'intérêt de l'exercice en réclamant que la commission entende leurs explications sur le fiasco des Bleus au Mondial-2010 à huis clos. Les députés ont évoqué une décevante "audition-spectacle" dont il n'est pas ressorti grand chose.
Article rédigé par franceinfo
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Arrivés et repartis par une porte dérobée après deux heures d'audience, les  deux hommes ont d'ailleurs réussi à éviter la centaine de journalistes présents,  une affluence inhabituelle pour ce type de réunion parlementaire. Malgré la mise en garde de la Fédération internationale de football contre toute ingérence politique dans la  gestion de la FFF, les députés de la majorité ont défendu le principe même de l'audition pour chercher les raisons de l'échec. Les élus, tout en se déclarant également attachés à ce qu'il n'y ait aucune ingérence dans la vie des fédérations sportives ont tout de même rappelé que "le rôle des politiques est de s'assurer que le maillot des Bleus ne soit pas déshonoré..." Ils ont donc jugé le procédé nécessaire mais se sont en revanche dits déçus par les réponses. Quelques bribes des débats, qui ont révélé de nombreux dysfonctionnements de gouvernance et de management,  sont tout de même sortis de cette séance surréaliste.

Ainsi, Jean-Pierre Escalettes a déclaré que le "modèle associatif pur et dur de la Fédération Française de football est dépassé en terme de gestion" et qu'il avait "été confronté  à un mur" comme il n'en avait "jamais vu durant 50 ans dans le football" lors de  la grève de l'entraînement des joueurs. Rien n'a pour l'instant filtré des déclarations de Raymond Domenech.
Si une majorité de Parlementaires ont souhaité ces auditions et ont accepté qu'elles se déroulent dans le plus grand secret,  beaucoup d'autres se sont montrés plutôt remontés autant sur la forme que sur le fond, résumant ainsi la situation.
"On a été éliminés parce que nous avions 23 enfants gâtés qui ne touchaient  plus terre. Il est inadmissible que nous ayons fait cette réunion à huis clos  alors que la presse devait être informée de l'ensemble des débats".
Quant aux suites de cette séance destinée à laver le linge sale en famille, mais dont il n'est sorti aucune information concrète, et encore moins de scoop évidemment, la présidente de la commission s'en est tenue à un discours plutôt convenu, indiquant que ladite commission allait poursuivre "ses auditions pour faire des propositions à la rentrée".

CG

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