Devilder fait sensation, Roger-Vasselin s'est accroché
Devilder de nouveau sur le devant de la scène
Le rêve continue pour Nicolas Devilder, 286e mondial. Le Dacquois, issu des qualifications, n'était encore jamais allé au-delà du 2e tour à la Porte d'Auteuil. Il avait déjà eu l'honneur de jouer l'une des stars du circuit à Roland-Garros. En 2008, il avait été effectivement battu au 2e tour par l'Espagnol Rafael Nadal, alors N.2 mondial, en ne marquant que cinq jeux. Devilder, 32 ans, qui a été 60e mondial en 2008, a facilement sorti au 1er tour le Serbe Filip Krajinovic, 630e mondial, 6-2, 6-2, 6-0. Et au 2e tour, il est tombé sur un autre joueur passé par les qualifications avec Berrer, 114e mondial.
Ce même Berrer qui avait réussi l'exploit au tour précédent en sortant l'Autrichien Jürgen Melzer, tête de série N.30, en cinq sets. Il a sans douté payé ses efforts après la perte du premier set, où Devilder s'est arraché pour s'adjuger le tie-break. "Je ne réalise pas trop. Je suis content parce que je n'avais jamais passé deux tours dans un Grand Chelem. Djokovic, que demander de mieux ? C'est sympa !", s'est exclamé le joueur.
Devilder "super content"
Mahut
Mahut, 89e mondial, accède lui aussi pour la première fois de sa carrière au troisième tour à Paris. Son meilleur résultat en Grand Chelem était également un troisième tour en 2006 à Wimbledon, où il s'était incliné face à... Federer. Jusque-là, l'Angevin, spécialiste du gazon, n'avait passé qu'une fois le premier tour à Roland-Garros en neuf tentatives, il y a deux ans. Cette année, il a éliminé l'Américain Andy Roddick, 33e mondial, au premier tour. "Je ne réalise pas trop encore, moi qui étais habitué à perdre au 1er tour", a-t-il avoué.
"Je suis tellement content", a-t-il ajouté. "La cerise sur le gâteau, c'est un beau 3e tour contre Roger. Pour l'instant je n'y pense pas encore. Ca va être un match fantastique. Je vais jouer contre un monument du tennis, mais je vais essayer de faire abstraction de ça." Mahut a déjà rencontré trois fois Federer dans sa carrière et n'a jamais pu lui prendre le moindre set.
Roger-Vasselin tombe la tête haute
Edouard Roger-Vasselin, lui, a tenu tête à l'Argentin Juan Martin Del Potro, avant de craquer 6-7 (5/7), 7-6 (7/3), 6-4, 6-4. En 2009 à Tokyo, Roger-Vasselin avait obtenu sa plus belle victoire, la seule contre un membre du Top 10, contre Del Potro. L'Argentin venait d'être fraîchement couronné à l'US Open. Même s'il s'est bien comporté face à un N.9 mondial pas au top physiquement, le Parisien n'a pu renouveler cette performance mercredi. Il a livré une belle partie, s'appliquant à faire courir l'Argentin, manifestement handicapé par son genou gauche, lourdement bandé, qui le gêne depuis plusieurs semaines.
Del Potro, qui avait déjà peiné au premier tour face à l'Espagnol Albert Montanes, s'est plusieurs fois un peu effondré sur ses frappes et services. Mais ce dernier ne s'est pas énervé par la perte du premier set et s'est accroché. Roger-Vasselin, 82e mondial, pourra seulement regretter d'avoir mal abordé le deuxième tie-break, où il a commis beaucoup d'erreurs. La lourdeur des frappes de Del Potro a ensuite fini par user le Français, qui ne s'est pas effondré, mais n'avait plus tout à fait le jus pour inverser le cours des choses.
Llodra dépassé...
Michaël Llodra n'a rien pu faire face au Tchèque Tomas Berdych, tête de série N.7, qui l'a éliminé (6-2, 6-3, 6-3). Le Français, 57e mondial, avait l'habitude de briller tous les quatre ans à Paris. En 2004 et 2008, il avait atteint les 8e de finale. Mais cette fois-ci, la marche était bien trop haute. Il y a quatre ans, Llodra avait battu le Tchèque au 2e tour à Paris. Mais Berdych, demi-finaliste en 2010, n'est plus le même joueur aujourd'hui. Le Parisien, qui avait obtenu sa première victoire sur terre battue de la saison au 1er tour face à l'Espagnol Guillermo Garcia-Lopez, n'a jamais pu gêner le Tchèque.
Il n'a pas réussi à se procurer la moindre balle de break et a subi la puissance de Berdych, avec qui il était jusque-là à égalité dans leurs face-à-face mais qui est bien plus à l'aise que lui sur terre battue. "Ca fait très longtemps que je n'avais pas joué un mec qui m'avait si bien retourné. A un moment donné c'était monstrueux, je ne touchais pas la balle. C'est un sérieux client. Aujourd'hui il n'y avait pas grand-chose à faire", a expliqué le Parisien.
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.