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Deschamps, l'heure des choix

Avec six points en deux matches, l’équipe de France version Didier Deschamps a débuté de la plus belle des manières sa campagne de qualification pour la Coupe du Monde 2014. Si le visage de l'attaque n'a pas été bouleversé, de nouveaux joueurs ont intégré un effectif dont la composition définitive est loin d'avoir été arrêtée. A quelques semaines du match face à l'Espagne, qui a marqué des points? Qui a déçu ?
Article rédigé par franceinfo
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Entre l’équipe alignée par Laurent Blanc pour son dernier match de l’Euro 2012 perdu face à l’Espagne (2-0) et celle qu’alignera Deschamps contre cette même équipe le 16 octobre prochain, les similitudes devraient être rares. Seuls quatre joueurs siglés Laurent Blanc étaient présents au Stade de France pour affronter la Biélorussie (victoire 3-1) mardi soir : Karim Benzema, Hugo Lloris, Patrice Evra et Franck Ribéry. Pour le reste, le flou tarde un peu à se dissiper.

Ils ont marqué des points

Il est indiscutablement la révélation de ces deux premiers matches. Arrivé sur la pointe des pieds huit ans après sa première sélection, Rio Mavuba a déjà séduit tout le monde. Par son comportement, mais aussi par ses prestations. Tout ce qu’il fait, il le fait bien. A la récupération, dans l’organisation du jeu, il offre des garanties solides. Il fait même figure de candidat au brassard de capitaine, un rôle qu’il remplit avec brio avec son club du Losc.

Sakho et Yanga-Mbiwa en sortent grandis. Avec un but encaissé en deux matches, la jeune charnière centrale a sans aucun doute rassuré Didier Deschamps. Solides, puissants, sereins, ils semblent tenir la corde après l’Euro désastreux de la paire Rami-Mexès. Mais il faudra tout de même attendre que l’opposition soit plus relevée pour se faire une vraie idée de leur niveau et de leur complémentarité. Ce ne sera malheureusement pas face à l’Espagne, Yanga-Mbiwa ayant écopé d’un deuxième carton jaune synonyme de suspension.

Ils ont confirmé

En attaque, la continuité est de mise. Aux côtés de l’indiscutable Karim Benzema, Franck Ribéry a profité de ces deux matches de qualification pour s’assurer une place au chaud sur l’aile gauche. Énorme face à la Biélorussie, le Bavarois gagne en confiance et aucun joueur ne semble en mesure de lui contester sa place.

Lorsqu’il n’est pas blessé, Abou Diaby est indiscutable en équipe de France. Il l’a encore montré vendredi soir en Finlande, en inscrivant le but de la victoire et en livrant une prestation de haut vol. Mais malheureusement, le milieu de terrain d’Arsenal a rechuté. Une blessure a priori sans gravité mais qui sème une nouvelle fois le doute sur ses capacités enchainer les matches.

Si son futur incertain à Tottenham, où il pourrait prendre place sur le banc, a pu faire jaser les observateurs, Hugo Lloris n'en a que faire. Comme toujours, le portier de l'équipe de France s'est montré décisif. En sortant la parade qu'il fallait sur une tête adverse en fin de match face à la Finlande, et en sortant vainqueur d'un face à face avec un Biélorusse mardi soir, Lloris a été l'un des grands artisans de ces deux victoires. On voit mal Didier Deschamps modifier sa hiérarchie des gardiens.

Ils ont déçu

Remplaçant à Helsinki et discret à la pointe de l’attaque lors de sa titularisation face à la Biélorussie, Olivier Giroud n’a pas forcément donné satisfaction. Excepté sur une tête dangereuse détournée par le gardien, le néo Gunner n’a pas vraiment pesé sur le jeu et semble peiner à trouver sa place dans le collectif de Didier Deschamps.

Jérémy Ménez a lui aussi loupé le coche. Alors que le couloir droit n’a pas trouvé de titulaire indiscutable, le Parisien est passé totalement à côté de son match en Finlande. Résultat, Ménez n’a eu droit qu’à quelques minutes de jeu face à la Biélorussie. Si sa capacité de percussion est indéniable, il a du mal à trouver sa place sur le terrain et se retrouve souvent dans la même zone que ses partenaires.

Statut quo

En l'absence de Mathieu Debuchy, blessé, Anthony Réveillère et Christophe Jallet se disputaient le poste de latéral droit. Chacun des deux a eu le droit à 90 minutes pour se mettre en valeur. Avec à la clé des prestations correctes et un but aussi incroyable qu'involontaire de Jallet sur un centre "manqué". Difficile de savoir lequel des deux a pris le dessus dans l'esprit de Didier Deschamps. Une chose est sûre, Mathieu Debuchy peut dormir tranquille. 

Dans la catégorie "mention passable", Patrice Evra s'est fait une place de choix. Peu convaincant, le latéral gauche de Manchester United semble toutefois avoir les faveurs du nouveau sélectionneur. S'il n'a pas commis d'erreur grossière, sa prise de risque minimale en phase offensive doit donner des fourmis dans les jambes à Gaël Clichy, son remplaçant.

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