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Des Bleus en mode séduction

L'équipe de France rencontre les États-Unis vendredi au Stade de France avec trois objectifs, bien lancer sa préparation pour le championnat d'Europe, effectuer une revue d'effectif et séduire ses supporters. Si les Bleus ont assuré la qualification pour l'Euro de l'été prochain en Pologne et en Ukraine, ils peinent, depuis l'arrivée de Laurent Blanc à la tête de la sélection il y a seize mois, à emporter pleinement l'adhésion du public par la qualité de leur jeu.
Article rédigé par franceinfo
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Franc Ribéry et Marvin Martin, célébrant le premier but de ce dernier en Bleu.

"Il faut qu'ils lâchent les gaz", insiste Laurent Blanc qui, sans sous-estimer l'adversaire, sait que l'occasion est idéale pour offrir une production aussi efficace que spectaculaire. L'adversaire s'y prête. Les Etats-Unis n'ont gagné qu'un seul de leurs cinq derniers matches et seront privés d'un de leurs principaux atouts offensifs, Landon Donovan qui disputera le 20 novembre avec son club de Los Angeles la finale de la MLS contre Houston.

Derniers essais à balle réelle

"Il faut travailler la qualité du jeu", reconnait justement le sélectionneur qui, notamment en raison de nombreux blessés, n'a pu encore traduire sur le terrain la cohésion et l'harmonie qui semblent se dégager de son groupe. Par choix souvent, par contrainte quelquefois, Laurent Blanc a procédé à de nombreux essais depuis son intronisation, et il devrait en être de même lors de la double confrontation de la mi-novembre, contre les États-Unis puis face à la Belgique mardi, toujours dans l'enceinte dyonisienne.

Laurent Blanc va procéder à une large revue de ses troupes lors d'un match amical qui constitue l'une des dernières occasions d'effectuer une batterie d'essais. Le temps est compté d'ici l'Euro et les opportunités de venir bouleverser l'ordre établi vont se faire rares jusqu'à la divulgation de la liste des 23 au mois de mai. Avant la fin du suspense et la désignation des heureux élus, les Bleus n'ont que trois rendez-vous en commun dont une affiche de prestige en Allemagne, le 29 février à Brême, qui ne permettra aucune fantaisie.

Première pour Giroud, Koscielny et Mathieu

Olivier Giroud sera la tête d'affiche de cet étonnant casting que découvrira le public si versatile du Stade de France. L'avant-centre de Montpellier, le seul bizuth du stage, devrait connaître sa première sélection avec en point de mire la possibilité de s'incruster dans la liste des 23 derrière le trio d'intouchables en attaque, Benzema-Rémy-Gameiro. Co-meilleur buteur de L1 (8 buts à égalité avec Gameiro), Giroud doit saisir sa chance pour coiffer sur le poteau Gomis et Cissé, les deux autres postulants non convoqués.

En défense, Laurent Koscielny pourrait également effectuer ses grands débuts en bleu. Le Gunner de 26 ans est un habitué des listes de Laurent Blanc mais n'est jamais entré en jeu. Lui aussi jouera gros dans un secteur toujours orphelin de Philippe Mexès. Le Valencian Jérémy Mathieu, qui a découvert le groupe France le mois dernier, devrait quant à lui connaître sa première sélection comme latéral gauche. Le titulaire du poste, Eric Abidal, n'a rejoint les Bleus que ce jeudi et ne sera prêt que pour le match de mardi.

Diarra et Ribéry (très) attendus

Mais au-delà du cas des nouveaux bleus, il faudra avoir à l’œil la prestation de certains cadres, notamment celles d'Alou Diarra et de Franck Ribéry. Le Marseillais a piqué une petite crise, mardi devant la presse, visiblement agacé par les critiques sur son niveau de jeu. Il n'aura pas le droit à l'erreur vendredi, lui qui a déjà perdu son brassard de capitaine et sa place de titulaire.

De nouveau impérial avec le Bayern Munich, Ribéry reste à la recherche de ses sensations passées. Le Bavarois n'a plus marqué en bleu depuis le 1er avril 2009 mais affirme être redevenu ce joueur insaisissable qui avait éclaté à la face de la planète en 2006. C'est le moment idéal pour le prouver.

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