De l'EPO retrouvé chez Kiprotich
La victoire à Istanbul le 17 novembre dernier est marquée du sceau de la tricherie. Le contrôle antidopage subi par Abraham Kiprotich après ce succès a révélé des traces d'EPO recombinante (synthétique) dans l'échantillon A de ses urines, croit savoir L'Equipe. Une demi-surprise pour un athlète qui a toujours alimenté la suspicion. Déjà le 17 avril dernier lors de leur témoignage devant la commission d'enquête sénatoriale sur l'efficacité de la lutte antidopage en France, Bernard Amsallem et Ghani Yalouz avaient révélé que Kiprotich "était parti courir en Corée alors qu'il était sous le coup d'une suspension temporaire de quinze jours à la suite de manquements administratifs relatifs à la surveillance médicale des athlètes de haut niveau". A Daegu, il s'était imposé en réalisant le 5e temps français de l'histoire sur un marathon (2h8'33). D'origine kenyane où il vit et s'entraîne, il échappait à la surveillance de la fédération française avec laquelle il n'était d'ailleurs plus affilié depuis le 1er septembre (il était auparavant licencié à Alès). Cet ancien légionnaire (2005-2011) a toujours été "difficile à cerner et à gérer" a expliqué au journal sportif Jean-François Pontier, le responsable national de la course hors-stade.
Insaisissable
Avant les JO de Londres, Kiprotich avait déjà eu droit à un rappel à l'ordre en raison d'anomalies biologiques lors de son suivi longitudinal. Des sanctions qui n'ont pas modifié son comportement puisque l'homme "ne répond jamais aux message". Ce contrôle positif ne devrait pas le faire sortir du bois car la Fédération n'a aucun poids sur lui depuis qu'il n'a plus de licence. Si la contre-expertise - qui n'a pas encore été effectuée - s'avérait positive, le dossier pourrait être confié à l'Agence française de lutte contre le dopage (AFLD) où la Fédération Internationale d'Athlétisme (IAAF).
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