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Zabel avoue avoir eu recours au dopage

L'ancien cycliste allemand Erik Zabel a reconnu s'être dopé de 1996 à 2004 à l'EPO, à la cortisone et aux produits sanguins dans un entretien publié sur le site internet du Süddeutsche Zeitung. Le sprinteur allemand appparaissait sur la liste des tests positifs publiée par la commission d'enquête sénatoriale française sur l'efficacité de la lutte contre le dopage.
Article rédigé par Christophe Gaudot
France Télévisions - Rédaction Sport
Publié
Temps de lecture : 2min
Erik Zabel a reconnu s'être dopé de 1996 à 2004 (GERO BRELOER / DPA)

"EPO, cortisone, et puis après même le dopage sanguin. Cela fait vraiment  beaucoup", a admis dans le quotidien bavarois le coureur qui a remporté six  fois le maillot vert de meilleur sprinteur lors du Tour de France. Zabel a reconnu avoir commencé à se doper volontairement à partir de 1996  en utilisant de l'EPO, puis, les méthodes de détection allant en s'améliorant,  il en est venu aux transfusions sanguines, comme nombre d'autres coureurs,  a-t-il ajouté. "En 2003, j'ai reçu une transfusion de mon propre sang", a-t-il précisé.  Jusqu'ici, Zabel avait seulement admis en 2007 avoir "essayé" l'EPO brièvement  lors de l'année 1996. "Mais c'était faux, je me suis dopé longtemps, pendant de  nombreuses années", a-t-il glissé.

"Pas de programme de dopage structuré"

"Je n'ai jamais eu de programme de dopage structuré, ni aucun expert  d'aucune sorte dans mon entourage et c'est pour cela que je ne me suis jamais  considéré comme +superdopé+. Je n'avais que quelques conseils", a-t-il détaillé. "En tant que jeune coureur, je n'avais jamais trop réfléchi au fait que  c'était un pas important. Mais il est bien clair aussi que je savais très bien  que c'était interdit et personne ne m'a forcé non plus à prendre de l'EPO.  C'était ma décision", a-t-il revendiqué.

Le coureur affirme regretter aujourd'hui ses mensonges. "Je voulais avant  tout conserver ma vie, ma vie de rêve en tant que cycliste professionnel.  J'aimais tellement cela, cette discipline, les voyages. Mon égoïsme était tout  simplement le plus fort", a-t-il expliqué. "Je sais que j'ai malheureusement laissé passer le moment où j'aurais pu  espérer quelque chose en faisant des aveux ou des excuses sincères", a regretté  le coureur.

Avec ces aveux bien tardifs, l'ancien sprinteur, aujourd'hui âgé de 43 ans,  espère pouvoir "retrouver une paix intérieur" et se "regarder à nouveau dans la  glace". Mercredi, la commission d'enquête sénatoriale française sur l'efficacité de  la lutte contre le dopage avait révélé qu'Erik Zabel et l'Italien Mario  Cipollini avaient subi des tests positifs à l'EPO lors du Tour de France 1998.

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