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Caleb Ewan, un talent a éclos

Vainqueur à quinze reprises en 2015 pour sa première année chez les professionnels, Caleb Ewan a remporté mercredi la cinquième étape de la Vuelta. Le premier succès d’envergure dans une carrière qui en verra d’autres. Attention, immense talent.
Article rédigé par Christophe Gaudot
France Télévisions - Rédaction Sport
Publié
Temps de lecture : 3min
Caleb Ewan est le plus jeune vainqueur sur la Vuelta depuis trente ans (DE WAELE TIM / TDWSPORT SARL)

Il est né de mère coréenne et de père australien, est pro depuis le début de saison, a une tête à écumer les bancs de la faculté plutôt que les routes du monde et vient de battre deux des meilleurs coureurs au monde sur l’arrivée plus que difficile de la cinquième étape de la Vuelta 2015. Lui, c’est Caleb Ewan et vous feriez bien de retenir son nom car mercredi sous la chaleur andalouse a débuté ce qui pourrait bien ressembler au règne du sprinteur le plus doué de sa génération.

L'école de la piste

A 17 ans déjà, Caleb Ewan réglait au sprint deux des meilleurs sprinteurs australiens de l’histoire, Robbie McEwen et Allan Davis, sur la Jayco Bay Classic et prenait une saison plus tard la deuxième place du championnat du monde espoirs. L'année 2014 est d'ailleurs incroyable pour lui puisqu'il remporte la deuxième étape du très réputé Tour de l'Avenir où il est toujours de bon ton de se montrer, mais aussi le championnat d'Australie espoirs avant de tout simplement prendre la troisième place de People's Choice Classic 2014 derrière Kittel et Greipel.

De quoi se faire un nom dans un pays où le cyclisme occupe une place importante et où quiconque espère y briller est passé par la piste. Ce fut le cas pour Ewan. Il y a appris l’agilité. Il faut dire que son petit gabarit (1,65m pour 60 kilos) l’aide beaucoup dans ce domaine. Ce même gabarit qui lui confère sa force et son explosivité.

Le nouveau chouchou ?​

Deux qualités qu’il a employées pour se dresser sur les pédales et déposer, ni plus ni moins, que le vainqueur de Paris-Roubaix et le quadruple maillot vert du Tour, médusés tous les deux. « C’est de loin le jour le plus heureux de ma carrière, a déclaré Ewan. Battre quelques uns des meilleurs sprinteurs au monde, qui plus est sur une arrivée en côte, ça veut dire énormément pour moi. ». Et pour le cyclisme mondial aussi. Chacun connaissait le talent du jeune australien mais beaucoup regrettaient le choix de sa formation OricaGreenEDGE de l’aligner seulement sur des courses de seconde zone. Un choix réfléchi qui lui a permis de s'aguerrir et de prendre de la confiance. Pour Ewan, l’une était pourtant plus importante que les autres : le Tour de Corée. Dans la patrie de sa mère, il remporte quatre étapes et le classement général. « Je n’étais pas revenu en Corée depuis des années, expliquait-il après sa victoire mercredi dans des propos rapportés par L’Equipe. J’ai toujours été proche de la partie coréenne de ma famille. J’ai juste un petit regret : ne pas avoir appris la langue ». Australien, jeune, brillant, d’origine coréenne, Caleb Ewan a tout pour devenir le chouchou du peloton.

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