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Virenque: "Joux-Plane ? Un des cols les plus difficiles des Alpes"

Dernier gros morceau du Tour de France 2016, le Col de Joux-Plane (11.6 km de montée à 8.5%) est un formidable terrain de jeu pour les dernières offensives. Vainqueur à Morzine en 2000 après un numéro dans cette montée reputée difficile, Richard Virenque y croit dur comme fer.
Article rédigé par Christophe Gaudot
France Télévisions - Rédaction Sport
Publié
Temps de lecture : 3min
 

Les cols du Tour de France n’ont aucun secret pour Richard Virenque, lui l’homme aux sept maillots de meilleur grimpeur. Mais s’il en est un qui a une résonnance particulière dans son esprit, c’est Joux-Plane, dernière cime hors-catégorie du Tour de France 2016 à la veille de l’arrivée sur les Champs. Si Christopher Froome est quasiment assuré d’un troisième succès sur la Grande Boucle, derrière lui la bataille fait rage et les terribles pentes (et la descente) qui mèneront à Morzine serviront de dernier tremplin pour les ambitieux.

Ullrich et Armstrong au tableau de chasse

En 2000, Richard Virenque n’est plus un homme capable de jouer la victoire finale. Mais le Varois est toujours un coureur de coup d’éclats. Loin au général, celui qui porte le maillot de la Polti réussit une « prouesse physique » selon ses propres termes, dans le Col de Joux-Plane, le 18 juillet. Seul à pouvoir suivre Lance Armstrong et Jan Ullrich, Virenque lâche tour à tour l’Américain et l’Allemand pour aller chercher Roberto Heras (Kelme) parti de bonne heure. « C’était très jouissif en tant que sportif, raconte aujourd’hui celui qui est devenu consultant pour Eurosport. J’ai eu la chance de "me faire" Armstrong quand il était en pleine bourre ». Le Varois connaît Joux-Plane, « l’un des cols les plus difficiles des Alpes » sur le bout des doigts et il prévient : « la montée ne va pas pardonner à ceux qui seront à la limite. C’est vraiment un col pour grimpeurs avec des changements de rythme ».

Une descente pour Bardet ?

Un col pour attaquer donc. On pense forcément à la lutte pour le podium entre les Mollema, Yates, Quintana, Bardet et Porte. Mais attention, car si Virenque avait oublié Ullrich et Armstrong, c’est dans la descente qu’il avait fini de forger son quatrième succès d’étape (sept au total) sur le Tour de France. Même s’il a dû mal à l’avouer, l’ancien chouchou des spectateurs du Tour avait piégé Roberto Heras. « J’ai fait quasiment toute la descente et je l’ai poussé à prendre des relais pour qu’Ullrich ne rentre pas, se défend Virenque. Il a pris le relais et 500m après, il fait une erreur de trajectoire et va tout droit dans la barrière ». La vérité, c’est que le Varois connaissait la descente par coeur et savait qu’au bas, deux virages serrés pouvaient surprendre l’Espagnol. C’est pourquoi il a roulé fort sur le haut avant de laisser son adversaire passer. « Arriver tout seul, c’était un peu particulier », se souvient Virenque.

« La descente de Joux-Plane est très tactique et pourrait faire des écarts. Un coureur comme Bardet peut reprendre du temps », estime celui qui est monté deux fois sur le podium du Tour (3e en 1996 et 2e en 1997). Dernier grand moment de ce Tour 2016, Joux-Plane peut donc être un terrain de jeu parfait pour une belle bataille. Si les coureurs s’en donnent les moyens….

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