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Une échappée victorieuse ? Mission impossible sur ce Tour

La douzième étape entre Fougères et Tours a confirmé la règle établie depuis le début du Tour. Aucune échappée ne va au bout. Les Français Anthony Delaplace (Sojasun) et Romain Sicard (Euskaltel), qui faisaient partie des cinq fuyards du jour, n’ont donc rien pu faire face aux sprinters. Mais pourquoi les échappées n’ont pas la côte pour le moment ? Explications.
Article rédigé par Gilles Gaillard
France Télévisions - Rédaction Sport
Publié
Temps de lecture : 2min
Juan Antonio Flecha (Vacansoleil), Francesco Gavazzi (Astana), Anthony Delaplace (Sojasun), Manuele Mori (Lampre),  et Romain Sicard (Euskaltel).

"Quand on part dans une échappée. On y croit toujours", explique Delaplace. "J’y ai cru, notamment quand on a eu neuf minutes d’avance. L’écart a diminué par la suite à vitesse grand V et à partir de 40 kilomètres de l’arrivée, je savais que c’était fini".

C’est donc la même rengaine que l’on entend depuis le départ de Porto-Vecchio. Une échappée de cinq à six coureurs s’en va et c’est le peloton emmené par les équipes de sprinters qui a le dernier mot. Un scénario qui s’explique selon le coureur de chez Sojasun par la capacité des sprinters à être de plus en plus fort sur tous les terrains.

"D’années en années, les sprinters passent de mieux en mieux les bosses. Des coureurs comme Greipel ou encore Sagan n’ont pas peur de la moyenne montagne. Forcément, les étapes vallonnées ce n’est plus un problème pour eux. Ils sont bons partout", raconte l’un des jeunes espoirs du cyclisme tricolore.

Didier Rous : "Boire de l’eau de Lourdes"

Pour sa part, le directeur sportif de chez Cofidis, Didier Rous, se veut également fataliste. "Depuis le départ du Tour, pour qu’une échappée aille au bout il faudrait boire de l’eau de Lourdes. Les parcours ne sont pas très durs. Les équipes de sprinters cadenassent la course. Ils ne laissent pas trop de marge aux échappées".

"En plus, ce ne sont pas des échappées où ils sont trop nombreux. Cinq ou six coureurs ce n’est pas beaucoup. Avec trois équipes de sprinters derrière qui bossent à fond c’est toujours compliqué", analyse l’ancien champion de France.

"Soit on va devant et on fait de la TV car on sait que l’échappée est quasiment vouée à l’échec où soit on s’économise et on essaie d’aller dans des échappées qui peuvent plus nous convenir", décrit-il. "Mais il faut toujours se battre sur le Tour, on ne sait jamais ce qu’il peut arriver".

Vidéo: Romain Sicard était dans l'échappée du jour 

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