Une échappée fiscale dans le peloton
Le monde du vélo a malheureusement pris l’habitude de voir des scandales éclater au grand jour, souvent peu de temps avant le Tour de France. Mais cette fois, il ne s’agit pas de dopage physique, mais de dopage fiscal, ou plus précisément "d'optimisation fiscale". « Discrète mais répandue » selon les propres termes utilisés par Mediapart, la pratique concerne donc des coureurs professionnels. Ces derniers se voient rémunérés leurs droits à l’image par le biais de sociétés basées dans des paradis fiscaux, afin de réduire leurs impôts. Ce système permettait en outre aux équipes de réduire leurs cotisations sociales. Parmi les coureurs concernés, on retrouve des champions tels qu’Ivan Basso, Philippe Gilbert, Janez Brajkovic, mais aussi Tom Boonen ou Stijn Devolder qui ont pour leur part régularisé leur situation.
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Et l'affaire Festina resurgit
Toujours selon l’enquête menée par Mediapart, l’équipe Festina -qui se trouve au cœur du scandale du dopage en 1998- est particulièrement concernée par ce système. L’équipe était ainsi domiciliée en Andorre, et les coureurs qui percevaient un salaire dans leur pays respectif, recevaient en plus des primes et droits à l’image par la Principauté. L'ex-directeur sportif de Festina, Bruno Roussel avait d’ailleurs admis en 1998 que ce système avait permis d’acheter en toute discrétion des produits interdits.
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