" Un scénario cauchemar pour un athlète propre ", Froome s'exprime pour la première fois après avoir été blanchi
La star du cyclisme, quadruple vainqueur du Tour de France est dans la tourmente depuis septembre dernier. Dans l'attente du jugement de l'UCI, les rumeurs allaient bon train. Présumé coupable par beaucoup d'observateurs, il semblait improbable de le voir prendre le départ du Tour il y a quelques semaines. Mais lundi, retournement de situation... Froome est totalement blanchi par l'UCI. Les oraganisateurs de la Grande Boucle n'ont d'autre choix que de se plier à la décision de l'Union Cycliste internationale, le Britannique sera bel et bien au départ samedi.
Pour la première fois, il raconte dans les colonnes du Times la douche froide lors de l'annonce de la nouvelle en septembre dernier : "C'était le coup de fil que je ne pensais jamais recevoir. J'ai dit à Tim Kerrison que je ne pouvais pas croire ce qu'il venait de me dire. Tu fais tout bien et ce cauchemar arrive. J'étais abasourdi. Je suis descendu du vélo d'intérieur et j'ai immédiatement recherché sur Google tout ce que je pouvais trouver sur le salbutamol et les seuils". D'abord la surprise, puis l'incompréhension, " il n'y avait aucune possibilité que j'aie fait quoi que ce soit de mal. J'ai un régime alimentaire très strict. Faire attention aux détails est primordial. J'ai été asthmatique toute ma vie. Je connais les règles. Je n'ai pas pu dépasser les limites" explique-t-il.
" Le challenge le plus dur que j'ai eu à relever "
Le coureur de l'équipe Sky revient sur des mois d'insinuations, de violentes accusations. Présumé coupable, il est accusé de détruire l'image de son sport, "c'était de très graves accusations. Pour un athlète ça ne peut pas être pire, c'est un véritable scénario cauchemar. C'était le challenge le plus dur que j'ai eu à relever. " Il affirme n'avoir jamais cherché à obtenir un aménagement de peine. Son seul objectif était d'être " totalement disculpé pour laver son nom ".
La décision de l'UCI est un soulagement pour Froome " Pour n'importe quel athlète, traversé quelque chose comme ça peut mettre définitivement fin à sa carrière. " " Si vous avez fait quelque chose de mal, ça reste avec vous pour toujours. C'était un poids énorme sur mes épaules. " raconte-t-il pour le Times. Mais s'il est officiellement blanchi, pas sûr que les soupçons du reste du peloton et des fans de vélo s'éteignent de si tôt.
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