Vers un Liège-Bastogne-Liège propre?
Des coureurs interdits de départ de la "Doyenne"? A Liège, ce n'est pas l'ombre du dopage qui plane sur le peloton. Non, cette fois la quête de "propreté" du cyclisme est à prendre au sens propre. Plusieurs associations belges n'ont en effet pas apprécié le comportement pas très respectueux de l'environnement de certains coureurs. Habitués à jeter leurs déchets durant la course, une vingtaine d'entre eux est dans la ligne de mire, et sous le coup de l'article 7 du décret wallon sur les déchets.
"Toute personne qui détient des déchets est tenue d'en assurer ou d'en faire assurer la gestion dans des conditions propres à limiter les effets négatifs sur les eaux, l'air, le sol, la flore, la faune…". Voilà. Les Belges ont de l'humour mais ne badinent pas avec l'environnement.
Plainte et cornichons
Qui sont ceux qui prennent les routes de Belgique pour une poubelle? "Vous prenez les noms des trente premiers du classement de Liège-Bastogne-Liège l'an passé et vous pouvez y piocher la vingtaine de coureurs qui font l'objet de cette plainte", a expliqué à L'Equipe le responsable de l'association "Coalition nature". A cheval sur la protection de Mère Nature et insistant puisque cette plainte n'est pas la première. "Nous avons déjà écrit à plusieurs reprises à l'UCI pour la mettre en garde contre ces dérives. Et nous n'avons jamais eu de réponse. Ces gens de l'UCI sont des cornichons!", a lancé Alain Lebrun, l'avocat de l'association de la vallée de l'Amblève. Un nom de légume pour des hommes respectueux du vert, quoi de plus normal. "A l'heure où le cyclisme tente de laver son image par rapport au dopage, nous demandons un cyclisme propre au premier sens du terme", a-t-il insisté.
Tentatives de réponses
Sensibilisé au problème, ASO qui gère la course, a déjà proposé plusieurs solutions pour le régler. Sur certaines courses, l'organisateur a instauré des zones de "jetage" ou de "collecte" munies de filets de récupération 500 mètres avant et après la zone de ravitaillement. D'autres existent 20 ou 25 km avant l'arrivée.
Un pansement sur une jambe de bois si on en croit les associations qui ont apprécié l'intervention de la police dans les hôtels des coureurs depuis les débuts des classiques ardennaises. Certains ont été auditionnés et risqueraient même manquer le départ de Liège-Bastogne-Liège. Et à ce moment-là, la blague belge n'en serait plus une.
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