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Tom Boonen : "Je ne fais pas Paris-Roubaix pour être 3e ou 4e"

Malgré un début de saison compliqué, Tom Boonen continue de croire en ses chances sur le Reine des classiques. Le leader belge de la formation Etixx-Quick Step se dit en bonne condition pour viser la gagne aujourd’hui même s’il sait que Sagan et Cancellara sont les grands favoris. Il mise sur l’armada dirigée par Patrick Lefévère pour déstabiliser la concurrence et refuse de se prononcer clairement sur une éventuelle retraite.
Article rédigé par Grégory Jouin
France Télévisions
Publié
Temps de lecture : 3min
Tom Boonen, à la veille de son 13e Paris-Roubaix.  (PICASA)

Tom, on parle un peu moins de vous cette année alors que Sagan et Cancellara sont les grands favoris. Ca vous convient d’être un peu caché ?
Tom Boonen: "Après mes chutes, le seul objectif de ma saison était d’arriver prêt pour Paris-Roubaix. Je savais que ça serait dur d’être au top pour les autres épreuves du début de saison. Je me sens de mieux en mieux au fil des semaines. Je vais prendre le départ de ma course préférée et je suis prêt pour faire quelque chose".

Quelque chose, ça veut dire gagner ?
TB: "Gagner, je vais tout faire pour. Je ne veux pas faire la course pour faire 3e ou 4e".

On a l’impression que l’équipe Etixx-Quick Step a le meilleur collectif mais que vous êtes un petit peu en dessous individuellement…
TB: "Oui, c’est comme ça. Un pour cent, ça peut faire parfois la différence. Sur les dernières semaines, on était toujours là avec trois-quatre coureurs juste avant le final des courses. Il y a seulement un ou deux coureurs capables de nous lâcher. Paris-Roubaix, c’est un peu différent des Flandriennes. On a deux semaines de course en plus, ce qui change beaucoup à cette période de l’année. Je suis sûr qu’on a la possibilité de faire quelque chose de grand".

Contrairement à Fabian Cancellara, ce n’est pas forcément votre dernier Paris-Roubaix…
TB: "On va parler de la fin de ma carrière après les classiques (sourire)".

Tom, vous avez une expérience que beaucoup d’autres n’ont pas. Quatre victoires à Roubaix, ça peut jouer dans l’équipe par rapport à Terpstra ou Stybar ?
TB: "C’est à Niki (Terpstra) de profiter un peu de moi. Il est là avec le meilleur coureur pour cette course. A lui de profiter de la situation. Il faudra être calme dans le final et faire des choses justes. Moi, je ne sais pas si j’ai moins de pression parce que j’ai gagné quatre fois. Ce n’est pas vraiment important, la pression. Beaucoup disent que c’est ma dernière chance. Mais je suis déjà content de prendre le départ de Paris-Roubaix. On verra si je suis capable de bien y figurer".

Que vous a dit Patrick Lefévère cette semaine ?
TB: "Pas grand-chose. Je pense qu’on n’a pas été mauvais tactiquement lors des dernières courses, mais que certains coureurs étaient tout simplement plus forts. A Paris-Roubaix, c’est plus facile de rouler quand tu as une équipe forte".

C’est un rêve d’arriver seul sur le vélodrome ?
TB: "Ce n’est pas important. Un millimètre ou une minute, peu importe. L’important, c’est de gagner. En 2012, quand j’ai gagné seul, c’était le rêve. Mais je ne suis pas dans la même condition aujourd’hui. A l’époque, j’avais gagné quelques courses avant Paris-Roubaix. Là, je vais devoir rouler plus avec ma tête. Un cinquième succès, c’est mon objectif, mais je n’ai rien fait sur Paris-Roubaix depuis 2012 : chute en 2013 et en 2015, et j’ai vu gagner Niki en 2014. Ma condition est bonne, on verra bien".

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