Paris-Roubaix:Sénéchal, débutant attendu
Comment peut-on ne jamais avoir participé à Paris-Roubaix tout en étant déjà quelqu’un sur l’Enfer du Nord ? Tout simplement en ayant gagné la course dans les catégories jeunes. Les juniors pour Sénéchal qui a levé les bras sur le Vélodrome de Roubaix en 2011 comme l’avait fait Guillaume Van Keirsbluck en 2009 ou Andrew Fenn en 2008, tous les deux coéquipiers de Tom Boonen aujourd’hui, avant lui. « Tommeke », Sénéchal l’a côtoyé. Car en effet, très tôt, son talent saute aux yeux de Patrick Lefévère. Le manager belge sait que Florian Sénéchal est un futur grand et l’intègre dans son équipe en tant que stagiaire avant de l’envoyer dans la réserve, Etixx-iHNed. Adoubé par Tom Boonen lui-même, Sénéchal n’est pourtant pas promu dans l’équipe première et s’en va alors vers Cofidis. Néanmoins, il garde un bon souvenir de son expérience belge : « L’équipe belge est une bonne école pour apprendre à rouler sur ce genre de courses, mais je ne me fais pas de souci sur le fait que Cofidis m'y encadre bien." dit-il sur son site internet. Aujourd’hui, Florian Sénéchal, 20 ans, est un coureur pro à part entière.
Un Flandrien, un vrai
Le début de saison 2014 de Florian Sénéchal est en tout point excellent. Déjà 19e sur le Het Nieuwsblad, puis 17e sur A Travers la Flandre, le coureur Cofidis fait encore mieux sur le GP E3, sorte de mini Tour des Flandres, qu’il termine à la 14e place dans le sillage des meilleurs, le tout en ayant constamment été à l’avant. Une promesse d’un avenir dorée. Alors qu’il voulait réaliser la même course sur le vrai « Ronde », Sénéchal a échoué : « A Harelbeke j’ai anticipé et ça a marché, au Tour des Flandres j’aurais aimé faire ça mais je n’ai pas réussi. » raconte-t-il en marge de la présentation des équipes de Paris-Roubaix.
Cette course, le Cambrésien l’adore : « Pour moi ça reste une super expérience, c’est un rêve de gosse qui se réalise. » confie-t-il tout en ayant un immense respect pour la « Reine des classiques ». Son succès en juniors est loin de lui monter à la tête : « Bien sûr j’ai gagné la course en juniors mais cette année l’objectif est d’engranger un maximum d’expérience. Faire des bons résultats évidemment mais surtout emmagasiner de l’expérience ».
« Etre aux avant-postes »
Comment aborde-t-on une telle course quand on la dispute pour la première fois ? « Avec excitation » répond Sénéchal. L’appréhension est ailleurs : « Je n’ai pas peur du circuit mais des chutes comme il y a eu au Tour des Flandres par exemple. Même si je connais un secteur, si quelqu’un tombe devant moi, je tomberai aussi ».
Pour éviter cet écueil, Florian Sénéchal a la solution : « courir aux avant-postes ». « Pour notre équipe (Cofidis), il est indispensable de courir devant si on veut peser sur la course ». Si on le croit, ce sera son rôle, lui « l’électron libre » alors que Cyril Lemoine sera « protégé ». Conscient de sa tâche, Sénéchal n’en demeure pas moins humble sur sa capacité à la mener à bien : « Je vais essayer de prendre l’échappée mais c’est très difficile. Je vais tout faire pour être aux avant-postes et puis on verra après Arenberg comment ça se passera. ».
Si d’aventure, la chance devait sourire à Florian Sénéchal est son équipe, un bon résultat ne sera pas loin. Un Top 20 et l’espoir français deviendrait plus qu’un nom sur le palmarès d’une course juniors.
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