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Nouvelle vague sur la Flèche Wallonne

Derrière les têtes d’affiches que sont Gilbert, Valverde ou Nibali, la nouvelle génération, emmenée par Betancur, 3e l’an passée, et Kwiatkowski, a les dents longues. Et si la Flèche pointait vers un jeune ?
Article rédigé par Christophe Gaudot
France Télévisions - Rédaction Sport
Publié
Temps de lecture : 2 min
 

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Dimanche dernier, derrière la démonstration de Philippe Gilbert sur l’Amstel Gold Race, un jeune polonais de 23 ans prenait la cinquième place à huit secondes du Belge. Michal Kwiatkowski symbolise à lui seul cette nouvelle génération qui bouscule de plus en plus l’ordre établi. Évidemment emmenée par Peter Sagan, qui ne sera pas au départ de la Flèche Wallonne, cette nouvelle vague n’a peur de rien ni personne. A l’aise sur les étapes des épreuves d’une semaine et plus mais aussi sur des semi-classiques, à l’image de la victoire de Kwiatkowski sur les Stade Bianche cette saison ou celle de Sagan sur le Grand Prix E3 fin mars, la marche est encore trop haute pour remporter une grande classique, y compris pour Sagan himself. Moins prisée que l’Amstel ou Liège, la Flèche Wallonne pourrait sacrer un jeune aux dents longues. Oui mais lequel ?

Betancur n’est plus un débutant

Parmi cette pléiade d’insolents, Carlos Betancur ferait presque figure d’"ancien". Le Colombien n’affiche pourtant que 24 printemps mais sa saison 2013 a tellement fait parler qu’il apparaît plus expérimenté que ses petits camarades. Et à y regarder de plus près, il est vrai que le coureur de la formation AG2R est au-dessus des autres. Pour sa première campagne de classiques, il prend la 3e de la Flèche Wallonne et la 4e de Liège-Bastogne-Liège. Phénoménal. Carlos Alberto Betancur peut-il le faire cette saison ? On aurait eu tendance à dire oui mais Julien Jurdie, son directeur sportif chez AG2R-La Mondiale, a fait savoir qu’il n’était pas au top de sa forme. Malgré tout, quand on adore les forts pourcentages comme les adore le 5e du dernier Giro, on ne peut que se réjouir au pied du Mur de Huy.

Dans la même équipe, Romain Bardet espère lui aussi tirer son épingle du jeu mais contrairement à son coéquipier colombien, sur une montée sèche comme celle du Mur de Huy, il ne peut rivaliser avec les meilleurs. Le salut du meilleur Français du Tour 2013 passera sans doute par une attaque anticipée. A moins qu’il ne soit cantonné au rôle d’équipier de Betancur, auquel cas il engrangera une expérience précieuse.

Où placer Kwiatkowski ?

Kwiatkowski roule, Kwiatkowski va vite au sprint, Kwiatkowski grimpe… A l’image d’un Peter Sagan, qu’il avait battu sur les routes difficiles des Strade Bianche, Michal Kwiatkowski est inclassable tant ses qualités son larges. Jugez plutôt, en 2013 il a pris la 11e place du Tour de France mais aussi la 4e de l’Amstel, la 5e de la Flèche, il a remporté son championnat national et pris la 4e place de Tirenno. Coureur complet s’il en est, Kwiatkowski est puissant plus qu’aérien mais il va falloir le surveiller sur les pentes du Mur de Huy. S’il était amené à l’emporter, il devancerait Sagan qui lui n’a encore pas remporté de grande classique.

Parmi les autres à vouloir se faire une place dans le Gotha du cyclisme mondial, on retiendra Tom-Jelte Slagter. A l’aise sur Paris-Nice, le coureur néerlandais a prouvé qu’il fallait compter sur lui sur les courts passages aux forts pourcentages. Ses victoires à Belleville et Biot ont montré l’étendu de son talent. Trop tendre pour espérer la victoire, le coureur de Garmin-Sharp prendra, comme ses compères, quoiqu’il arrive rendez-vous avec l’avenir.

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