Mathew Hayman : "J’aurais aimé finir 2e derrière Tom Boonen"
Vous réalisez que vous venez de gagner la plus belle des classiques ?
"C’est incompréhensible. On ne peut pas rêver de gagner une course comme ça. Je suis en train de réaliser très lentement ce que je viens de faire. C’est incroyable, personne ne me connaissait et savait que Paris-Roubaix était ma course préférée. C’est toujours une course spéciale pour moi. Stuart O’Grady (vainqueur australien de Paris-Roubaix en 2007) est aussi passionné par cette course. On en parle souvent ensemble".
"Boonen devait gagner. Pas moi"
Que s’est-il passé quand vous avez franchi la ligne ?
"Battre Tom Boonen au sprint sur Paris-Roubaix est quelque chose de vraiment spécial. Si je suis honnête, vu la concurrence des quatre autres coureurs, je dirais que j’aurais déjà été content de faire 4 ou 5 voire un podium. Mais j’ai pensé que j’avais ma chance si je manoeuvrais bien. Je n’avais pas peur, je n’étais pas intimidé par le moment. Il y avait beaucoup de pression dans le final et ça a joué en ma faveur. Tom Boonen devait gagner, pas moi".
Voir sur Twitter
>
Vous revenez de loin après votre blessure début mars…
"J’ai eu une mauvaise chute et une fracture du radius sur le Het Nieuwsblad. Les médecins pensaient que c’était terminé pour les classiques. Je m’étais préparé à fond pour ça dès le mois d’octobre. Après ma blessure, je me suis battu pour revenir. J’ai disputé le Grand Prix Miguel Indurain en Espagne et j’avais de bonnes jambes. Je n’avais pas de stress, juste de bonnes sensations, une bonne forme".
Que vous a dit Tom Boonen après l’arrivée ?
"Il m’a dit bravo. C’est le roi de la course, j’aurais aimé le voir gagner aujourd’hui. J’aurais aimé terminé 2e derrière Tom Boonen. J’ai énormément de respect pour lui. Mais c’était mon 15e Paris-Roubaix et j’étais dans un état assez irréel aujourd’hui. J’espère quand même que vous êtes contents de ma victoire et pas juste déçus pour la 2e place de Boonen".
Voir sur Twitter
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.