Tour des Flandres : une 100e édition sous le signe de l'émotion
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La 100e édition du Tour des Flandres devait être une grande fête. Une célébration de ce monument du cyclisme qui a vu le jour en 1913 et des routes flandriennes si chères aux coureurs de classiques. Mais c’est un peloton traumatisé par les récents décès des Belges Antoine Demoitié (Wanty-Groupe Gobert) et Daan Myngheer (Roubaix Métropole Lille) qui prendra le départ de la course, ce dimanche. Et après les attentats du 22 mars, l’humeur ne sera pas forcément à la fête sur le bord des routes, où les mesures de sécurité seront renforcées et les sacs à dos bannis. Même le roi Philippe a annulé sa venue à Audenarde, la ville d’arrivée du “Ronde van Vlaanderen”.
Mais la course doit reprendre ses droits. L’équipe Wanty-Groupe Gobert, endeuillée par la mort d’Antoine Demoitié, avait renoncé à participer aux Trois jours de la Panne, mardi. Elle retrouvera la compétition sur le tracé flandrien, une semaine après l’accident qui a coûté la vie au coureur de 25 ans.
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Si le coeur n’y est peut-être pas, l’enjeu demeure. A une semaine de Paris-Roubaix (10 avril), le Tour des Flandres est l’ultime occasion pour les prétendants à la victoire dans le Nord de tester leur forme et de jauger celle de leurs adversaires. Car les deux classiques ont beaucoup en commun, à tel point que les mêmes noms figurent à leurs palmarès. Comme celui du Belge Tom Boonen (Etixx-Quick Step), victorieux des deux épreuves en 2005, ou du Suisse Fabian Cancellara (Treck), qui s’octroie la première place sur ces classiques en 2010 et 2013. Les deux coureurs détiennent également le record de victoires sur le Tour des Flandres, avec trois succès chacun. Tous deux seront présents, dimanche, pour tenter de s’imposer une quatrième fois.
Tempérament, vallons et pavés
Le Ronde, comme “l’enfer du Nord”, refuse de se conclure par un sprint massif, préférant distinguer des rouleurs de tempérament. Car du tempérament, il en faut pour affronter les routes vallonnées des Flandres et ses diaboliques secteurs pavés. Après 255 kilomètres d’écrémage, la victoire finale se joue souvent entre les membres d’un petit groupe, à moins qu’un coureur ne franchisse la ligne en solitaire.
Pas étonnant, donc, de voir figurer parmi les favoris le Slovaque Peter Sagan (Tinkoff), le porteur du maillot arc-en-ciel, victorieux de Gand-Wevelgem dimanche et deuxième du Ronde en 2013. "Seul un grand Cancellara peut larguer Sagan", estime Alain Gallopin, diecteur sportif du Suisse dans l'équipe Treck. Autre favori, Alexander Kristoff (Katusha), vainqueur l’an passé, quelques jours après son succès sur les Trois jours de la Panne. Dont il vient de remporter la première étape, mardi.
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Le Tour des Flandres pourrait aussi sacrer Michal Kwiatkowski, recruté par le Team Sky justement en vue du Ronde et des classiques ardennaises, et qui vient de s’imposer sur le Grand Prix de l’E3. L’équipe Etixx-Quick Step aligne, quant à elle, ses spécialistes : Niki Terpstra, deuxième l’an passé et vainqueur de Paris-Roubaix en 2014, et Zdenek Stybar seront au départ aux côtés de Tom Boonen. Une victoire de la formation belge pourrait redonner au pays une raison de faire la fête.
Avant les hommes, le peloton féminin s’élancera à 11h pour la 13e édition de l’épreuve flandrienne (à suivre en direct ici). L’an dernier, la victoire était revenue à l’Italienne Elisa Longo Borghini.
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