Tour de France : Sam Bennett remporte au sprint une 10e étape nerveuse
Comme attendu, cette 10e étape entre l’île d’Oléron et l’île de Ré aura été nerveuse avec des bordures, des chutes et un final à toute allure. Au bout du sprint massif, c’est l’Irlandais Sam Bennett (Deceuninck-Quick Step) qui a été le plus rapide pour devancer, de peu, Caleb Ewan (Lotto-Soudal) et Peter Sagan (Bora-Hansgrohe). Derrière, aucun événement majeur à signaler parmi les favoris, hormis une chute légère de Tadej Pogacar (UAE Emirates) et Guillaume Martin (Cofidis). Primoz Roglic (Jumbo-Visma) reste en jaune.
Une double attaque venue de Suisse
Premier changement au départ de cette 10e étape : pas de Christian Prudhomme. Contrôlé positif au Covid-19, comme 4 membres des staffs des équipes Ineos-Grenadier, Mitchelton-Scott, Cofidis et AG2R-La Mondiale, le directeur du Tour de France est confiné pour une semaine. C’est donc François Le Marchand qui a agité le drapeau du départ réel au viaduc d’Oléron. Comme attendu, deux coureurs ont profité des pentes de ce pont, deux Suisses en l’occurence : Stefan Küng (Groupama-FDJ) et Michael Schär (CCC).
Mais ce duo suisse n’a pas échappé longtemps au peloton. Après à peine 60 km à l’avant, les deux hommes ont été repris par sous l’effet du vent, qui a tendu les coureurs, et par conséquent fait accélérer le peloton. Au mieux, ils ont compté 1’20 d’avance, mais ils n’ont pu résister à la tentative de bordure initiée par la Deceuninck - Quick Step à la sortie du Gua (km102). Une tentative ratée, suivie d'une chute sans gravité.
Alors que le peloton traversait Rochefort, une autre chute est survenue à l’avant du peloton, impliquant notamment Tadej Pogacar (UAE Emirates) et Guilllaume Martin (Cofidis). Mais les deux coureurs ont pu reprendre rapidement leur position à l’avant. Sans échappée à l’avant, il a fallu ensuite attendre le sprint intermédiaire à 40km de l’arrivée pour voir quelques attaques. Si Bryan Coquard (B&B Hôtels) a tenté de surprendre ses adversaires, c’est bien Matteo Trentin (CCC) qui a devancé Peter Sagan (Bora-Hansgrohe) et Sam Bennett (Deceuninck-Quick Step).
Bennett et sans bavure
A l’approche des derniers kilomètres, la tension a rapidement envahi le peloton à cause du vent irrégulier et de quelques chutes, dont une touchant Warren Barguil, et une autre arrêtant Julian Alaphilippe. Sous les coups de pédale des équipes Ineos, Sunweb et Deceuninck, des bordures ont éclaté le peloton à 18km de l’arrivée, alors que se profilait la viaduc de l’île de Ré. Déjà à l’attaque à la sortie de l’île d’Oléron en début d’après-midi, Stefan Küng a remis ça sur le pont, sans succès.
A grande allure, le peloton traversait l’île de Ré vers Saint-Martin-de-Ré, ville d’arrivée, mené par les équipes de sprinteurs et la Jumbo-Visma de Wout Van Aert, mais surtout la Sunweb de Cees Bol avec un six coureurs à l’avant. Mais comme lors de l’arrivée à Privas, Bol a été pris de vitesse, cette fois par Caleb Ewan (Lotto-Soudal) et Sam Bennett (Deceuninck-Quick Step). Pour la troisième manche de ce duel sur ce Tour 2020, c’est l’Irlandais qui a cette fois pris l’avantage sur l’Australien. A 29 ans, Sam Bennett remporte ainsi sa première victoire sur le Tour de France, après avoir gagné sur le Giro et la Vuelta.
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