Tour de France : Rémy Di Grégorio (Cofidis) mis en examen
Dans sa chambre d'hôtel, mardi, les
enquêteurs ont saisi un kit d'injection de glucose et d'autres produits en cours d'analyse, justifiant sa mise en
examen pour "détention d'un procédé
interdit sans justification médicale". Il a cependant été libéré sous contrôle judiciaire. Mais a interdiction de rencontrer les autres personnes mises en examen dans cette affaire.
Devant le juge d'instruction Annick Le Goff, le coureur a pourtant nié s'être dopé. Puis l'a répété à la sortie de son audition : "Les gens qui me supportent doivent savoir que je peux me regarder dans une glace ". Mais
il concède avoir reçu des injections, et des prélèvements et réinjections de sang enrichi à l'ozone. Une pratique interdite, assimilée à du dopage. Le procureur de Marseille Jacques Dallest évoque plus "des méthodes dopantes, des
pratiques médicales ou paramédicales prohibées", que des produits
dopants. L'avocat du cycliste, Me Dominique Matteï, prévoit donc une belle bataille d'experts : "Quelle est la frontière entre une préparation physique performante et le dopage ? " a-t-il déclaré à la sortie de l'auidition de son client.
Interpellé le même jour, mais à Marseille, un naturopathe de 75 ans a
également été présenté au juge ce jeudi matin à l'issue de 48 heures de garde à
vue. C'est un homme "qui menait grande vie", racontent les enquêteurs. Son audition continue. Il devrait être mis en examen pour "administration
à un sportif d'une substance ou d'un procédé interdit" et "exercice
illégal de la médecine". Le procureur a requis son placement en détention.
Un troisième homme, arrêté à Bourg-en-Bresse (Ain) mardi en compagnie de Di
Grégorio, a remis en liberté dès mercredi.
L'enquête remonte à 2011
Selon les enquêteurs, cette enquête sur un trafic de produits dopants a
été ouverte en juin 2011. Et elle visait à l'origine l'ancienne équipe de Di
Grégorio, la formation kazakhe Astana.
Chez les Cofidis, qui avaient suspendu Di Grégorio dès son
interpellation mardi, on cherche maintenant à "tourner la page. On est
là pour faire du vélo", explique le manager général Yvon Sanquer.
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