Tour de France: Reichenbach, le lieutenant de Pinot devenu leader de la FDJ
Si Thibaut Pinot était encore sur le Tour de France et en lice pour un bon classement final, Sebastien Reichenbach ne serait « que » son ombre. Un boulot peu médiatique mais extrêmement important de protection et d’accompagnement dans la haute montagne. Le malheur des uns faisant le bonheur des autres, le Suisse de 27 ans a été promu leader de l’équipe FDJ après l’abandon de l’ancien troisième du Tour de France. « Depuis la fin de première semaine de Tour, on savait que c’était dur pour un général avec Thibaut (Pinot), explique Thierry Bricaud l’un des directeurs sportifs de la formation au trèfle. On avait basculé sur autre chose, un autre fonctionnement. On avait toujours laissé Sebastien Reichenbach dans l’optique d’un général ». Et, l’ancien coureur de l’équipe IAM n’a pas déçu. Montant en puissance après des Pyrénées moyennes (27e à Bagnères-de-Luchon et 31e à Andorre-Arcalis), Reichenbach a entamé sa remontée au général avec une 21e place au sommet du Ventoux et une longue échappée, dimanche, vers Culoz (4e). « Il est loin au général sans l’être de trop non plus. Il y aura sûrement de belles échappées qui vont prendre du temps, à lui d’être opportuniste et de se replacer au général, prophétisait Thierry Bricaud au départ de la 14e étape à Montélimar. Il est dans une position idéale. Et de fait, le nouveau leader de la FDJ est désormais 14e au général à 8’40 de Christopher Froome et à 3’24 du top 10, ambition avouée de Bricaud et de la FDJ.
Le Tour passe chez lui
L’équipe française tâtonne d’ailleurs au sujet des objectifs que doit poursuivre son leader suisse, quand Thierry Bricaud parle d’un top 10, Yvon Madiot, l’autre directeur sportif est plus prudent et parle d’un « top 15 » mais rappelle qu’une victoire d’étape aurait plus de « retombées médiatiques ». Vers Culoz, Reichenbach faisait visiblement partie des plus forts dans le groupe des 31 mais il a payé ses piètres qualités de descendeur. Reste à savoir comment il va accepter son nouveau rôle. « Le rôle de leader n’est pas facile, assure Bricaud. Il assume complètement, il n’a aucune pression parce qu’au départ il n’était pas venu pour ça. Il a tout à gagner, il le sait. Il est sur des étapes qui vont lui plaire, devant son public, chez lui. Tout est réuni ». Effectivement, la 17e étape du Tour de France passe par Martigny, ville qui a vu naître Sebastien Reichenbach. Une émotion forcément particulière pour un coureur. « J’espère qu’il va pouvoir se montrer, c’est un bon coureur, méconnu certes mais bon coureur, témoigne Madiot. Une victoire avec lui à Emosson, ce serait un rêve ».
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