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Tour de France: Déception pour Coquard après un début de Tour difficile

Bryan Coquard avait beaucoup misé sur la deuxième étape du Tour de France et son final compliqué. Seulement 68e place de l'étape, le "Coq'" de Direct Energie était très déçu après l'arrivée. Ses rêves de maillot jaune envolés, le travail de son équipe pas récompensé, tout cela faisait beaucoup pour le jeune sprinteur français.
Article rédigé par Christophe Gaudot
France Télévisions - Rédaction Sport
Publié
Temps de lecture : 3min
Bryan Coquard avait le sourire lors de la présentation des équipes, il l'a moins deux jours plus tard (DE WAELE TIM / TDWSPORT SARL)

« Ça fait chier ! ». Bryan Coquard n’a pas pris la peine de cacher sa déception de ne pas avoir brillé sur la deuxième étape du Tour de France entre Saint-Lô et Cherbourg. Une étape que l’on pensait faite pour lui avec un final très difficile avec la Côte de la Glacerie et ses passages à 14% qui devaient éliminer certains sprinteurs mais pas celui de la Direct Energie. « C’était trop dur pour lui, a reconnu Jean-René Bernaudeau, son manager. Bryan a seulement été battu par le pourcentage, l'arrivée était vraiment très dure ». Dans le détail, il n’a manqué que quelques hectomètres à Coquard pour basculer avec les meilleurs. « Je savais qu’après le plus dur (les passages à 14%) ce n’était pas fini. Je me suis accroché mais j’ai craqué au sommet du grimpeur, ça roulait trop vite. J’avais pourtant à cœur de briller aujourd’hui », a expliqué un Coquard visiblement touché par ce revers lui qui rêvait de maillot jaune en début de Tour et qui va devoir abandonner cet objectif pour se concentrer sur un succès d'étape.

Direct Energie en patronne du peloton

Et pourtant Direct Energie a dû se mettre à la planche pour revenir sur l’échappée du jour et plus particulièrement sur Jasper Stuyven, le dernier d’entre eux repris dans les deux derniers kilomètres. « Il a perdu à cause de nous » rigolait Bernaudeau. Ce qui est sûr c’est que sa formation a pris ses responsabilités quand les grosses écuries du peloton, on pense notamment à Etixx-Quick Step, Lotto-Soudal ou Orica-BikeExchange, tardaient à faire le boulot et laissaient beaucoup d'avance aux fuyards. « Bryan mérite qu’on lui fasse confiance » assure Bernaudeau quand Adrien Petit expliquait lui que l’équipe devait tout faire pour recoller et donner une chance à Coquard de l’emporter. « Il ne faut pas avoir de regret » juge le patron de Direct Energie. « Bryan a eu une panne de cuisse. C’est le niveau mondial, c’est le Tour de France ».

"Plus de bas que de hauts"

Finalement 68e de l’étape à 1’21 du vainqueur du jour Peter Sagan, Bryan Coquard est surtout déçu de ne pas avoir pu évoluer à son meilleur niveau : « Objectivement, je ne pouvais pas gagner aujourd’hui (dimanche) mais je me situe au niveau de Michael Matthews (Orica-BikeExhange). Lui a réussi à passer et il fait cinquième de l’étape ». Il est vrai que les deux coureurs sont souvent comparés pour leurs qualités similaires. Après deux jours, le Tour de France de Coquard est décevant, « plus de bas que de hauts » selon lui. Samedi, il n’avait pris que la septième place de la première étape, assez loin du vainqueur du jour Mark Cavendish, sans doute un peu gêné par la chute survenue à 500 mètres de la ligne. Lundi, le peloton de la Grande Boucle arrive à Angers, pas loin de chez lui. De quoi se refaire un moral et viser la victoire d’étape. Comme à Cherbourg, Direct Energie a reconnu le final. Comme à Cherbourg, le tracé convient à Bryan Coquard avec un faux-plat montant en dessert. « Il faut digérer aujourd’hui et penser à demain » lâchait Coquard. « Demain, on recommence » complétait Jean-René Bernaudeau.

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