Cet article date de plus de sept ans.

Tour de France 2017 : Kittel a régné sur les sprints

Le plateau de sprinteurs présents au départ du Tour de France était plutôt impressionnant. Les circonstances de course l'auront en revanche bien décimé avant l'arrivée finale sur les Champs6Elysées. Retour sur les performances des fusées du peloton entre surprises et confirmations.
Article rédigé par franceinfo
France Télévisions
Publié
Temps de lecture : 5min
Avec cinq victoires d'étapes, Marcel Kittel a écrasé les sprints. (LIONEL BONAVENTURE / AFP)

Sagan, le coup de tonnerre de Vittel

On l'avait annoncé comme sans rival dans la conquête d'un sixième maillot vert consécutif. Le Slovaque n'a finalement pas pu égaler le record d'Erik Zabel, disqualifié par les commissaires à l'issue du sprint de Vittel lors de la quatrième étape. Coupable pour les commissaires d'un geste du coude qui aurait provoqué la violente chute de Mark Cavendish dans le final, le Slovaque a quitté le Tour sur cette décision plutôt sévère. Il avait pourtant remporté la veille en patron l'étape de Longwy, avec son final en côte taillé pour ses qualités. Il y avait devancé Michael Mattews, l'autre grand puncheur du peloton qui a fini par remporter avec brio le maillot vert du classement par point. Un avant goût de grands duels à venir 

Kittel le collectionneur

Quand Marcel Kittel se sent en forme, il ne fait pas les choses à moitié. Vainqueur de quatre étapes en 2013 et 2014, le sprinteur allemand a fait encore plus fort sur une édition 2017 où il a semblé intouchable. Cinq victoires d'étapes, à chaque fois d'une main de maître à l'exception de celle de Nuits-Saint-Georges où la photo-finish l'a finalement donné vainqueur. Le colosse de la Quickstep a tout simplement été imprenable sur les sprints plats, allant jusqu'à écoeurer ses adversaires qui ont du se contenter de miettes. Pas toujours aux avant postes au lancement des sprints, Kittel a chaque fois fait parler toute sa puissance et son sens du sprint pour remonter ses rivaux et lever les bras. Parfois avec une marge très confortable, comme à Bergerac : en huitième position aux 300m, l'Allemand a débordé tout le monde et a terminé en roue libre, tel Usain Bolt, coupant son effort bien avant la ligne. Longtemps maillot vert, Kittel a fini par abdiquer face à la montagne : victime d'une chute au début de la 17e étape, il a abandonné avant l'enchaînement Télégraphe-Galibier.

Démare vainqueur mais K-O

Le duel Démare-Bouhanni a tourné court. Rapidement, le champion de France en titre s'est montré à son avantage quand son rival de Cofidis souffrait d'un gros manque d'explosivité. Le sprinteur de la FDJ a vécu une première semaine quasi-parfaite, se prenant même à rêver du maillot vert : Battu par Kittel sur la deuxième étape, il a fait très fort en terminant sixième à Longwy malgré la pente, avant de remporter la première étape de sa carrière le lendemain à Vittel. Ambitieux, Démare a pourtant vite été ramené à la raison de manière bien cruelle. Déjà en souffrance sur l'étape de Nuits-Saint-Georges, il a terminé très largement hors-délai lors de la neuvième étape, emmenant avec lui trois membres de son train chargés de l'épauler.

Nacer Bouhanni lui a terminé le Tour, pour la première fois de sa carrière, avec beaucoup de frustration. Il n'a pas pu faire mieux qu'une quatrième place sur ses terres à Vittel, même quand le plateau de sprinteurs s'est allégé. Le leader de la Cofidis portait probablement les séquelles de sa lourde chute sur le Tour du Yorkshire. Il n'avait en tout cas pas les jambes pour lutter avec les meilleurs.

Cavendish au tapis, Boasson-Hagen persévérant, Greipel pas dans le coup

Mark Cavendish s'est présenté affaibli au départ du Tour de France, se remettant tout juste d'une mononucléose contractée au printemps. Le sprinteur de l'Ile de Man n'a pas pu continuer sa moisson de victoires sur la Grande Boucle, envoyé au tapis dans le final de Vittel sur la quatrième étape. Blessé, il a été contraint d'abandonner. Son coéquipier Edvald Boasson-Hagen a lui connu beaucoup de frustrations. Auteur d'un très bon sprint lancé de loin à Nuits-Saint-Georges il a un temps cru remporter la victoire. Mais la photo-finish a finalement donné Kittel vainqueur pour quelques millimètres. Quelques jours plus tard à Romans-sur-Isère, c'est Michael Matthews qui l'a devancé à la photo-finish. Lors de la 19e étape en revanche, pas besoin de photo : il a faussé compagnie à ses compagnons d'échappée à 2km de la ligne pour l'emporter en solitaire. André Greipel a fait son âge sur cette édition de la Grande Boucle. Habitué à lever les bras au moins une fois à chaque participation, l'Allemand de 35 ans repart bredouille de ce Tour de France, devancé par Dylan Groenewegen sur les Champs Elysées.

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.