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Tour de France 2016: les voyants sont au vert pour Pinot, Bardet, Barguil et Rolland

Fait rare depuis quelques années, aucun des Français que l'on attend pour jouer les premiers rôles au classement général n'a perdu beaucoup de temps avant d'aborder la montagne. Un bon signe pour le quatuor Pinot, Bardet, Barguil et Rolland.
Article rédigé par Christophe Gaudot
France Télévisions - Rédaction Sport
Publié
Temps de lecture : 3min
Thibaut Pinot lors d'une victoire au Dauphiné le 11 juin 2016.

On le sait, dans le Tour de France, un leader peut perdre tout espoir en première semaine. La formule est éculée mais elle est terriblement vraie, parlez-en à Alberto Contador ou Richie Porte. Côté tricolore, on peut avoir le sourire : aucun des leaders capables de briller au général (Pinot, Bardet, Barguil et Rolland) n'a goûté au bitume. Mieux, les trois derniers sont dans le même temps que les Froome, Quintana ou Aru, soit à 18 secondes de l’actuel maillot jaune, Peter Sagan. A Cherbourg, Rolland et Barguil ont accroché un top 15 de la première étape difficile du Tour quand Bardet était bien au chaud dans le premier groupe (24e). Le seul Thibaut Pinot a lâché du temps (11 secondes). On le sait, le Mélizéen n’est pas à l’aise quand il faut frotter et le final dans le nord du Cotentin n’était pas pour lui plaire. Côté Ag2r-La Mondiale, la bonne tenue de Bardet sur la deuxième journée a donné confiance. « Romain s'est plutôt bien senti sur l'arrivée à Cherbourg. Ce n'était pas vraiment une arrivée qui lui convenait, plutôt une arrivée pour puncheur. Il a réussi à rester au contact des tous meilleurs et ne pas prendre de cassure », juge Julien Jurdie, le directeur sportif de l’équipe savoyarde. Son homologue à la FDJ, Thierry Bricaud, parle d’une entame « parfaite » du bout des lèvres comme pour ne pas provoquer le sort. Une chose est sûre, pour le quatuor, tous les voyants sont au vert.

« Un terrain propice à l’attaque »​

Entre Limoges et Le Lioran, le Tour prend de la hauteur. Pour la première fois depuis le départ du Mont-Saint-Michel samedi les 198 coureurs passeront au-dessus des 1500 mètres et affronteront deux cols de deuxième catégorie. Si le Massif Central n’est qu’un massif intermédiaire, ces moments si chers à Christian Prudhomme qui en inclut systématiquement sur le parcours depuis son arrivée à la tête du Tour, attention toutefois à ne pas sous-estimer la route qui mène vers la station de ski du Lioran. Les pourcentages seront au rendez-vous dans le Pas de Peyrol (5,4 km à 8,1%) et dans le Col du Perthus (4,4 km à 7,9%). « C’est un terrain propice pour attaquer » annonce Jurdie quand Bricaud nuance : « il n’y aura pas d’écarts entre les favoris. C’est un final pour baroudeur/puncheur et les leaders vont s’observer ».

« Une nouvelle course commence »

Une situation qui peut favoriser des coureurs comme Pierre Rolland ou Warren Barguil, moins attendus que des Bardet ou Pinot. Le coureur de la Cannondale et celui du Team Giant-Alpecin réussissent un bon début de Tour. Preuve en est que l’on parle très peu d’eux jusqu’ici, ce qui est toujours un bon signe sur la Grande Boucle. Actuel 5e du classement général, « Wawa » se permet le luxe de talonner Christopher Froome (4e) au général et si chacun sait qu’il est capable de faire des miracles, il n’a qu’un Tour à son actif et pas de top 10 final. Quant à Pierre Rolland, il a alterné le bon et le moins bon sur la Grande Boucle. Passé dans une équipe étrangère, il aura à cœur de prouver qu’il a progressé. Comme le résume parfaitement Julien Jurdie : « une nouvelle course commence ».

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