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Thibaut Pinot : "J’ai passé un cran"

Au centre de tous les regards, mercredi lors de la présentation officielle de la FDJ, Thibaut Pinot, 3e du dernier Tour de France, estime être "encore un cran en-dessous des Contador, Nibali, Froome". Mais le Franc-Comtois se donne deux ans pour être à leur niveau et viser un sacre sur la Grande Boucle. Le rêve d’une carrière.
Article rédigé par franceinfo
France Télévisions
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Pinot espère être au niveau des Nibali, Froome, Contador "d'ici deux ou trois ans" (DAVID STOCKMAN / BELGA MAG)

- Comment appréhendez-vous cette nouvelle saison ?
J’aurai un statut de leader à montrer. Je ne pensais pas faire de podium en 2014, je le voyais arriver un peu plus loin dans ma carrière. Il va donc falloir gérer cela, et ça ne va pas être simple. Mais si je retrouve mon niveau du Tour de l’an dernier, il n’y a pas de raison que cela se passe mal. Il y a aura plus de pression, plus d’attente.

- Le rôle de leader vous va-t-il de mieux en mieux ?
J’ai passé un cran. Je commence à prendre de l’expérience. Je me sens plus à l’aise avec mes équipiers, et ces derniers me font plus confiance.

- Au point d’être un candidat à la victoire ?
C’est encore trop tôt, je suis encore un cran en-dessous des Contador, Nibali, Froome. Je compte encore quatre-cinq coureurs au-dessus du lot, mais j’espère être à leur niveau d’ici deux ou trois ans. Il me manque un peu de caisse, un peu d’expérience, un peu de puissance… un peu de tout ! Ils ont déjà la trentaine, je n’ai que 24 ans. Il faut prendre le temps : cet été, je serai encore un candidat au maillot blanc.

"Tirreno-Adriatico, mon premier vrai rendez-vous"

- Marc Madiot dit que vous pouvez gagner le Tour…
C’est mon ambition d’ici à la fin de ma carrière. Peut-être pas l’an prochain, mais dans les dix ans qui arrivent, j’espère. Ces dernières années, le cyclisme a bien changé et les Français se montrent. C’est un bon signe pour le peloton. On a mis deux mecs sur le podium l’an passé, c’est toute une génération qui est à la hauteur. On y croit vraiment.

- Êtes-vous à l’abri d’une saison difficile, comme celle en 2013 ?
On n’est jamais à l’abri. Je ne suis pas une machine. Je peux très bien passer à côté de mon Tour cette année, notamment en première semaine où c’est toujours dangereux. On n’est pas dans un jeu vidéo où on est au top tous les ans, mais je vais travailler pour.

- Le Giro, ça sera pour plus tard ?
Oui. Le Giro n’est pas assez montagneux cette année. Je ne me suis même pas posé la question.

- Que pensez-vous de la configuration du prochain Tour ?
C’est une configuration assez inédite, vraiment taillée pour les grimpeurs. Il faudra passer la première semaine, compliquée, sans dégât. Si c’est le cas, je pourrai voir assez haut.

- Quel sera votre premier rendez-vous de la saison ?
J’ai un peu changé mon programme. Je vais courir en France avec La Marseillaise, puis Bessèges et le Critérium international. Mon premier test, cel sera le Tour d'Oman. Après, à Tirreno-Adriatico, il y aura presque le plateau du Tour de France. Là, ce sera mon premier vrai rendez-vous.

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