"The Program" : le mensonge de Lance Armstrong sur grand écran
Il ne faut pas aller voir "The Program" avec l'intention de se retrouver plongé dans l'ambiance du Tour de France à l'époque d'Armstrong. En dépit des efforts du réalisateur, les scènes de courses manquent d'une bonne touche de réalisme, malgré l'apport de coureurs cyclistes professionnels qui ont assisté les acteurs durant le tournage. Mais cet aspect est finalement secondaire.
Un portrait fidèle malgré quelques imprécisions
En 1h43, Stephen Frears réussit la performance de dresser un portrait assez fidèle du plus grand tricheur de l'histoire du cyclisme, de son ascension jusqu'à sa chute, en passant par son combat remporté contre le cancer, et son investissement dans la fondation qui a contribué à sa popularité.
Ce dernier aspect contrebalance le cynisme du personnage incarné avec efficacité par Ben Foster. Les scènes de dopage, les poches de sangs accrochées aux cintres dans les chambres d'hôtel viennent aussi rappeler le caractère glauque de toutes ces pratiques.
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Les plus tatillons reprocheront quelques imprécisions. Le film s'appuie sur le travail d'enquête de David Wash. Mais celui-ci n'a pas été le seul à provoquer la chute du cycliste américain. Pierre Ballester, co-auteur de "L.A Confidentiel" avec David Walsh, et Damien Ressiot, ancien journaliste de L'Equipe qui a confondu le Texan en 2005, auraient mérité de faire partie des personnages.
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