Tarbes – La Pierre-Saint-Martin: Première arrivée au sommet !
Le parcours
Si le mur de Huy et la côte de Mûr-de-Bretagne ont déjà donné l’occasion aux grimpeurs de s’exprimer en première semaine (au plus grand bonheur de Joaquim Rodriguez et Alexis Vuillermoz), c’est un col d’une toute autre envergure qui attend les coureurs ce mardi. La route jusqu'à la Pierre-Saint-Martin, d'une pente irrégulière et sévère surtout dans ses 10 premiers kilomètres, franchit le col du Soudet à hauteur de la flamme rouge du dernier kilomètre et se prolonge jusqu'à l'arrivée située à l'altitude de 1610 mètres. Extrêmement exigeante (15,3 kilomètres à 7,4 % de moyenne), cette ascension finale devrait couronner l’un des favoris du Tour… à moins qu’une échappée ne parvienne à résister jusqu’au bout au retour des cadors. Avant l’emballement final, le peloton franchira quatre côtes sans difficulté propices aux baroudeurs décidés à en découdre dans le dernier col.
Le coureur à suivre : Thibaut Pinot
Le Franc-comtois n’avait sans doute pas prévu d’entamer le premier morceau pyrénéen avec plus de huit minutes de retard sur le maillot jaune, d’autant qu’il avait lancé son Tour avec un bon contre-la-montre individuel à Utrecht. Par conséquent, le leader de la FDJ n’aura pas vraiment d’autre choix, s’il veut toujours rêver de podium, que de passer à l’attaque. Et vite. Ce mardi, l’ascension vers la Pierre-Saint-Martin, au lendemain d’une journée de repos, semble être l’étape idéale pour faire la nique aux favoris et se replacer au général (il affiche près de 6 minutes de retard sur Vincenzo Nibali, le moins bien placé des "quatre fantastiques"). Gêné par son genou depuis sa chute sur la route d’Amiens, Pinot affirme être "prêt dans la tête" et promet que "le reste suivra". Sur son terrain de prédilection, le Français va devoir se dévoiler. Et la perspective d’une victoire d’étape, un 14 juillet, doit encore attiser ses ambitions.
L’expression du jour : Faire l’accordéon
A moins que l’équipe Sky n’impose un train régulier infernal dans l’ascension finale, plusieurs coureurs risquent de "faire l’accordéon" jusqu’à la Pierre-Saint-Martin ce mardi. En d’autres termes, ils se feront lâcher par les favoris dans les plus grosses pentes pour ne revenir qu’à la faveur d’un ralentissement ou d’un passage plus difficile. Ces coureurs, qui ont du mal à suivre le rythme en montagne, passent ainsi leur temps à perdre quelques longueurs pour ensuite revenir à l’énergie, à leur rythme. Généralement, cela traduit une difficulté à suivre le tempo des cadors mais les plus fin bluffeurs se payent parfois le luxe de faire l’accordéon, puis d’attaquer.
Synonyme : faire l’élastique.
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