Sagan s'envole chez Tinkoff-Saxo

C'était un secret de polichinelle depuis quelques jours, voire plusieurs semaines, Oleg Tinkoff a réalisé son rêve: celui de faire venir Peter Sagan au sein de sa formation. C'est un nouveau départ pour Peter Sagan qui n'avait connu qu'une équipe chez les pros, à savoir la Liquigas, qui portait le nom de Cannondale depuis 2013. Avec Sagan, Tinkoff-Saxo complète son arsenal impressionnant aux côtés d'Alberto Contador, Roman Kreuziger, ou encore Rafal Majka, la révélation du dernier Tour de France.

Un talent qui ne confirme pas tout à fait

Débuté en fanfare, la carrière du Slovaque "stagne" quelques peu depuis deux saisons. Celui qu'on attend victorieux de classiques de premier plan n'est pas parvenu à remporter mieux que des courses telles que Gand-Wevelgem, la Flèche Brabançonne ou le GP de Montréal. Pas forcément à la hauteur du talent du bonhomme. Ses deux maillots verts successifs sur le Tour de France ne sont que l'arbre qui cache la forêt. Peter Sagan joue placé (2e de Milan San Remo en 2013, 2e du Tour des Flandres en 2013, 6e de Paris-Roubaix en 2014) mais ne confirme pas les attentes placées en lui. Son arrivée chez Tinkoff devrait lui donner un coup de fouet. Du côté de la formation de Contador, on est très heureux de ce coup réalisé: "Nous sommes très heureux et fier d'accueillir Peter Sagan dans l'équipe en 2015. Peter est sans aucun doute l'un des plus grands talent du cyclisme" peut on lire sur le site officiel.

La cohabitation avec Alberto Contador

Une question se pose: comment Peter Sagan et Alberto Contador vont cohabiter ? Si les deux coureurs auront des programmes différents sur la première moitié de saison, le Tour de France sera inévitablement un moment important. Mal accompagné, en plus de faire des erreurs tactiques, Sagan n'a pas remporté d'étapes en 2014. Difficile d'imaginer sa future équipe se mettre à son service alors qu'elle possède une vainqueur potentiel dans ses rangs ? Intéressante, la cohabitation est aussi terriblement excitante. Auparavant absente des courses d'un jour, la Tinkoff s'est acheté un joli luxe: celui de pouvoir briller pendant les 10 mois que dure la saison cycliste. Et ça, ça n'a pas de prix.