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Rudy Molard : "Le Tour ? Un rêve de gamin"

Le Rhodanien de la Cofidis parfait son apprentissage du haut niveau sur les routes de la Grande Boucle (133e à 29’12 de Froome hier). Pour son premier Tour, il s’efforce d’apprendre tout en essayant de fuguer quand c’est possible.
Article rédigé par Grégory Jouin
France Télévisions
Publié
Temps de lecture : 3min
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Rudy Molard ne fait pas ses 23 ans. Ce garçon réfléchi au discours posé ne se départit quasiment jamais de son calme malgré un déficit de vécu bien légitime. « Ca va plutôt bien, dit-il tout de go lorsqu’on l’interroge sur son état de forme. C’est vrai qu’on souffre beaucoup avec la chaleur. L’organisme prend un peu mais j’arrive à plutôt bien récupérer pour le moment ».

"On va essayer de se remobiliser"

Un sentiment personnel qui ne reflète pas forcément le niveau général de l’équipe. « Les premiers jours ont été vraiment difficiles pour nous », explique-t-il. « On est pourtant tous arrivés en forme et on avait tous les bonnes jambes avant le Tour. Et là, quatre mecs par terre le premier jour dont des leaders, donc c’était dur ». « Mais on n’a pas perdu le moral », enchaîne-t-il. « On a essayé de se remobiliser et ça va mieux », a confié le coureur qui adore passer à l’offensive malgré son inexpérience (comme il l’a prouvé samedi lors de la première étape pyrénéenne).

« C’est mon premier Tour mais j’avais fait la Vuelta l’année dernière (113e) donc je sais ce que c’est de faire trois semaines d’un Grand Tour », poursuit Rudy Molard qui relativise quand même la comparaison. « Après, le Tour est encore différent. Il faut gérer le monde, l’ambiance autour, les médias. Quand on rentre dans la chambre d’hôtel, ça fait du bien. Il ne faut pas oublier de récupérer et de rester concentré sur la course », lâche encore le jeune homme pour qui le Tour reste une affaire de passion.

"Je supporte mieux la chaleur que certains"

« C’est un rêve de gamin. La foule qu’on voit chaque fois qu’on traverse un col, un village ou une petite bosse, c’est fabuleux. Il y a souvent trois ou quatre rangées de spectateurs. Le bruit est impressionnant. Jusqu’à maintenant, je voyais ça à la télévision. Aujourd’hui je le vis et c’est super », ajoute-t-il, émerveillé.

Attaquant dans l’âme, le coéquipier de Danny Navarro et Jérôme Coppel espère décrocher la timbale dès cette année : « J’ai déjà coché des étapes qui me plaisent question profil. Je suis un coureur complet, plutôt puncheur grimpeur et plus il fait chaud, mieux je me comporte. Surtout, je supporte beaucoup mieux que certain la chaleur. Ca peut m’être profitable », conclut-il.

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