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Roy: "La roue tourne"

Jérémy Roy qui avait obtenu le prix de la combativité l’an passé après six échappées, a fait partie des animateurs de la journée. Le coureur de la FDJ n’a pas eu la même réussite que son équipier Thibaut Pinot, et estime que ce Tour est assez frustrant pour lui. Mais il est conscient que l’on ne peut pas gagner tous les jours, et qu’il aura de nouveau ses chances sur la Grande Boucle.
Article rédigé par Romain Bonte
France Télévisions - Rédaction Sport
Publié
Temps de lecture : 3min
 

Comment avez-vous vécu cette 18e étape ?
Jérémy Roy – On a senti dès le départ que cela mettrait du temps à se dessiner. Je ne me suis pas affolé car si je manquais l’échappée, je pouvais alors avoir plus d’énergie dans le contre-la-montre de demain. Finalement, il y a eu l’échappée de mon coéquipier Cédric Pineau qui a duré. Après j’ai suivi les coups… Je suis dans la bonne échappée, je pensais qu’elle aurait pu prendre un quart d’heure, mais quand on a vu que ça plafonnait à trois minutes, on a compris que plusieurs équipes roulaient, et c’était compliqué. On a tenté de faire le forcing dans le final, mais cela n’a pas suffit.

Qu’est-ce qui vous a manqué pour aller au bout ?
JR -
Il m’a manqué 15 minutes d’avance… Les jambes étaient plutôt bonnes ce matin. Je ne pensais pas trop à m’échapper, mais plutôt au contre-la-montre de demain. Je commence à être habitué, car je n’ai pas eu de réussite cette année. La roue tourne, et elle tournera encore bientôt j’espère. L’an passé, je n’étais pas si souvent devant non plus. Je n’avais fait que six échappées. Là, j’en suis à deux belles échappées, dont une qui a pu aider Thibaut Pinot pour sa victoire, ce n’est pas trop mal…

Quel bilan faites-vous de ce Tour de France ?
JR -
Collectivement c’est une belle réussite, j’ai travaillé comme il fallait. Mais personnellement, c’est un Tour assez frustrant. J’aurais bien voulu qu’une échappée aille au bout. A titre personnel, c’est un bilan négatif. Je n’ai pas pu faire ce que je voulais.
Mais c’est le vélo, c’est le sport. La roue tourne, tant qu’elle n’est pas crevée, elle tourne.

Qu’attendez-vous désormais de cette fin de Tour ?
JR -
On va attendre dimanche gentiment. Trois semaines, cela fait très long, c’est très fatiguant. A la fin, on en a marre, mais on arrive au bout. Et tous les ans on veut que ça recommence quand même. On a vu qu’aujourd’hui, il ne fallait pas relâcher la pression, parce que l’étape soit disant tranquille, s’est transformée en calvaire pour beaucoup de monde. Ca a roulé à bloc toute la journée.

Sur le plan physique, on vous sent tout de même en bonne condition…
JR –
Oui, c’est vrai. Mes données en puissance sont très bonnes. L’entraîneur de l’équipe à qui je donne mes données tous les jours me dit que je suis aussi fort que l’an passé, sinon plus. Donc ce n’est que partie remise, pour une autre fois, parce que pour cette année cela va être compliqué.

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