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Romain Bardet, an II

Après avoir fait exploser son talent à la face du grand public en 2013, Romain Bardet arrive sur la saison de la confirmation. Sans pression mais avec une ambition débordante.
Article rédigé par Christophe Gaudot
France Télévisions - Rédaction Sport
Publié
Temps de lecture : 4min
Romain Bardet lors de la présentation du Tour de France 2014 (JULIEN BIEHLER / DPPI MEDIA)

Il est jeune, souriant et bourré de talent. Romain Bardet a tout pour plaire. Ne lui manque qu’une grande victoire pour totalement entrer dans le cœur des Français. Après sa 15e place sur le dernier Tour de France, Bardet a démontré des qualités intéressantes pour un coureur de 23 ans. Mais plus que son talent, c’est son étonnante maturité qui frappe. Quand on lui demande si pour lui se diriger de plus en plus vers des courses par étapes est une progression logique, il répond par l’affirmative avant d’ajouter que "c’est ce qu’il y a de mieux pour l’équipe". Comprenez que le classement World Tour pour les équipes de première division se faisant uniquement sur les courses de ce standing, AG2R-La Mondiale a besoin de ses meilleurs éléments là où ça compte. En bon soldat, Romain Bardet répond présent.

Ambitieux mais lucide​

Ne demandez pas à Romain Bardet si la saveur de la gagne ne lui manquera pas quand il jouera les classements généraux, sa réponse est prête : il ne sera jamais seul : "Sur le Tour de Catalogne par exemple, j’irai pour seconder Pozzovivo. S’il fait un bon général, j’aurai sans doute des ouvertures pour les étapes". D’ailleurs pour le coureur né dans la Haute-Loire, son année 2013 ne change rien. Son statut d’espoir du cyclisme français le touche mais selon ses propres dires, il n’a pas besoin de ça pour avancer : "Je suis quelqu’un d’assez perfectionniste donc je n’ai pas besoin de la pression extérieure pour avancer. Je fais fis de cette pression en essayant de rester concentré sur mon plan de carrière". De son plan de carrière, il n’est pas encore question mais pour 2014, Bardet a les idées claires. Sa saison s’articulera autour des courses par étapes comme Paris-Nice et la Catalogne "avec une ambition sur le général sur l’une des deux courses" avant le premier gros morceau des classiques du printemps.

"Créer des automatismes avec Carlos"

Dans la bouche de Romain Bardet, un nom revient souvent : Carlos Betancur. Le grimpeur star de la formation AG2R est amené de plus en plus à fréquenter les mêmes courses que son cadet. Dès les classiques ardennaises, Vincent Lavenu compte sur ces deus coureurs pour porter haut les couleurs de la formation. Sur l’Amstel Gold Race il s’était distingué dès sa première apparition. Présent dans l’échappée matinale, il avait été le dernier coureur à être repris à moins de dix kilomètres de l’arrivée. Offensif et aérien sur les pentes raides, Bardet est fait pour ces courses-ci. Lui manque peut être encore le brin d’expérience nécessaire pour espérer remporter l’une de ces courses : "Assurément notre expérience va nous aider à franchir un palier supplémentaire".

Conscient que sa saison 2013 a été réussie, le grimpeur d’AG2R est revenu sur ces huit mois au plus haut niveau. D’ailleurs pour lui, c’est "cette régularité de février à octobre" qui est à retenir. Lui qui sera à Oman fin février pour déjà tenir son rôle compte bien faire mieux en 2014. Fort de son Top 5 sur le dernier Tour de Pékin, Romain Bardet s’est doté d’une solide confiance pour aborder cette nouvelle page de sa carrière. Une carrière déjà bien lancée vers les sommets.

Vidéo : Bardet commente le parcours du Tour 2014

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