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Richard Virenque croit en Thibaut Pinot et Romain Bardet

Vainqueur d’étapes à sept reprises sur le Tour de France, deuxième en 1997 et troisième en 1996, Richard Virenque est heureux de voir cette talentueuse génération de coureurs français éclore. L’ancien champion de 44 ans qui aurait sans doute aimé disputer une telle édition, voit en Thibaut Pinot et Romain Bardet de bonnes chances de briller.
Article rédigé par Romain Bonte
France Télévisions - Rédaction Sport
Publié
Temps de lecture : 2 min
 

Auriez-vous aimé disputer cette édition 2015 ?
Richard Virenque :
C’est un tracé très tactique, il y a beaucoup de pièges dès les premiers jours. De nombreux favoris peuvent se faire prendre dans ces pièges, et il est clair qu’un parcours comme celui-ci m’aurait plu. La montagne va arriver très tard, et cet aspect là aussi me séduit parce que le Tour va se jouer la dernière semaine. Le final sera un peu plus dur parce que dans les quatre ou cinq derniers jours, c’est là où les coureurs ont besoin de souffler, donc ça va être sympa à voir. Cette dernière semaine sera redoutable, et c’est sûr que l’avant dernier jour sera le plus attendu.

Et les Français n’ont peut-être jamais été aussi attendus…
R.V. :
Oui, mais il faudra passer la première semaine, qui est compliquée. On a un super Thibaut Pinot, c’est lui qui, aujourd’hui, a le profil pour faire un gros Tour. Après, il y a Romain Bardet qui est là aussi. Ces deux là, on va sûrement les voir bien placés au classement général. Il faudrait qu’ils soient présents au bout d’une semaine.

Quelles sont les principales qualités de Thibaut Pinot ?
R.V. :
C’est un grimpeur, puncheur, costaud en montagne. Ce qui lui manque peut-être encore, ce sont des grosses qualités de descendeur, de pouvoir notamment essuyer des attaques dans les descentes. Il a progressé, mais il doit encore faire mieux. Il nous a bien impressionnés dans le contre-la-montre, il  a montré qu’il progressait toujours. Il est jeune, ce qui est à la fois sa force et sa faiblesse. Et il a le temps de faire encore mieux.

Même question pour Romain Bardet ?
R.V. :
Bardet, lui grimpe bien, et descend très bien. Par contre, il n’aime pas le contre-la-montre. Il fera les écarts dans les montées et les descentes. Comme il n’y a pas trop de chronos cette année, ce sera plus facile pour lui.

Lequel vous ressemble le plus ?
R.V. :
Je pense plus Bardet, parce que je n’aimais pas les chronos. Par contre, je me régalais dans les descentes, j’allais vraiment vite. Et dans les montées, ça se passait bien aussi. Concernant les chronos, à force de prendre des échecs, j’ai commencé à bosser dessus à partir de 1994. Et en 1996, 1997, j’ai commencé à faire des supers classements. Mais il faut le temps de mûrir. Ce sont des coureurs très jeunes.

Comment peut-on expliquer cette montée en puissance des Français ?
R.V. :
Il fallait être patient, c’est un passage. Aujourd’hui, il y a cette génération là, avec également des sprinteurs comme Arnaud Démare ou Nacer Bouhanni, des garçons revanchards qui risquent de s’imposer cette semaine. Ce n’est pas qu’ils sont mieux entourés, c’est simplement que c’est une génération qui arrive à éclore.

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