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Retour en terres bretonnes

"La bicyclette est fille de Bretagne", disait l’ancien président de la Fédération française de cyclisme et de l’UCI, Achille Joinard. Trois ans après son dernier passage, le peloton du Tour de France va de nouveau sillonner les routes bretonnes, de Redon à Dinan, en passant par Lorient, Plouay, Carhaix, St Brieuc et le splendide Cap Fréhel. L'occasion de rencontrer Cyril Gautier (Europcar), Sébastien Hinault (AG2R) et Fabrice Jeandesboz (Saur-Sojasun).
Article rédigé par franceinfo
France Télévisions
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Dans quel état d’esprit êtes-vous à l’idée d’aller en Bretagne ?

Cyril Gautier : « C’est mon 2e Tour donc c’est la première fois que je vais passer en Bretagne. Du coup, ça me tient à cœur de briller sur les étapes là-bas. On va passer à 25 mètres de chez moi, à Trégueux. Il va y avoir beaucoup de monde ! »
Sébastien Hinault : « Je suis très content d’y aller car en 2008, j’étais passé à côté du Tour. Je n’avais pas pu le faire alors qu’il passait juste devant chez moi. Cette année, on va passer à 3km de la maison. Je sais qu’il y a une grosse fête qui se prépare. J’ai hâte d’y être ! »
Fabrice Jeandesboz : « Je suis super content car j’ai grandi à Pléneuf-Val-André et, là, on va y passer. »

Quel est votre objectif ?

Gautier : « J’espère faire un résultat sur l’étape de Cap Fréhel qui est celle qui va passer à côté de chez moi.»
Hinault : « L’arrivée à Cap Fréhel me convient donc j’aimerais bien y faire quelque chose. Je vais faire de mon mieux. A chaque fois qu’il y a eu des arrivées à St Brieuc ou à Plouay, j’ai toujours réussi à faire une place. J’espère en faire de même cette année. »
Jeandesboz : « J’ai envie d’y faire un résultat mais il faut avant tout rester concentré. Mon Tour ne s’arrête pas à l’étape du Cap Fréhel. Le but est quand même que j’arrive le mieux possible en montagne pour aider Jérôme Coppel. Ca va être super de passer en Bretagne mais je ne dois pas m’enflammer et me mettre trop de pression. »

Selon vous, pourquoi le cyclisme est-il si populaire en Bretagne ?

Gautier : « Je pense que Bernard Hinault a largement contribué à faire de la Bretagne une terre de vélo. Il est Breton et a su créer un véritable engouement. Moi, je ne l’ai bien évidemment pas connu en action sur un vélo. Mais on aimerait tous avoir son parler, son tempérament et ses jambes. »
Hinault : « Le vélo, c’est dans nos gènes. Le cyclisme est un sport qui a toujours été populaire chez nous. On n’a pas attendu Bernard Hinault. La Bretagne, c’est une terre de paysans et de pêcheurs. Ce sont des métiers durs et le vélo étant aussi dur, ça correspond bien. »

Avez-vous un souvenir précis du cyclisme en Bretagne ?

Gautier : « Je me souviens du prologue du Tour 1995, à Saint-Brieuc. J’étais tout petit. J’avais presque 7 ans. J’avais été voir la course et je me rappelle de la chute de Chris Bordman qui était tombé dans la descente. C’est un mauvais souvenir pour lui mais pour moi, c’est resté gravé. »
Hinault : « Je me souviens de mon premier passage en Bretagne. C’était en 2002 à Plouay. Je voulais montrer le maillot, j’étais donc parti dans l’échappée. Il s’est avéré que c’était la bonne. Je me suis malheureusement fait reprendre à 500m de la ligne d’arrivée. Au final, je n’ai fait de 5e mais c’était une belle journée. »
Jeandesboz : « Je me rappelle assez précisément du départ de Saint-Brieuc en 1995 même si j’étais tout gamin. Je revois encore la chute de Chris Boardman dans la descente. »

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