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Pierre Rolland: "On est au pied du Mur"

L’équipe Europcar vit un début de Tour de France très compliqué, et son leader Pierre Rolland -170e du classement général à 6’48 du premier- sait qu’il va falloir vite rebondir pour ne pas s’enliser davantage. « On est au pied du Mur », dit-il en allusion au Mur de Huy qui est au programme du jour, et « attend avec une grande impatience les étapes de montagne ».
Article rédigé par Romain Bonte
France Télévisions - Rédaction Sport
Publié
Temps de lecture : 3min
 

Après deux étapes, se retrouver déjà si loin au général doit être énervant…
Pierre Rolland :
Oui, cela ne me fait pas plaisir du tout. Mais cela fait partie du Tour. J’ai été pris dans une chute avec tous les Lotto-Jumbo à un moment qui n’était pas forcément stratégique, après on était sur le point de rentrer, il y a eu une nouvelle chute, on a de nouveau été retardé… C’était la galère ! Il faut maintenant attendre les jours meilleurs.

Au sein de l’équipe comment est l’ambiance ?
PR :
On ne va pas dire que c’est la joie. Je suis un coureur pour faire le général, et me retrouver à sept minutes au bout de deux jours… Il y a mieux pour commencer. En fait, c’est difficile de faire pire, mais il faut attendre des jours meilleurs et qu’il n’y ait plus de déboire.

Qu’est-ce qui ne fonctionne pas ?
PR :
Ce n’est ni la tête, ni les jambes, rien de tout ça. C’est juste que l’on est là au mauvais moment. Kelderman (leader de l’équipe Lotto NL-Jumbo) n’a pas demandé à finir à plus de cinq minutes non plus, donc c’est comme ça. C’est moi, cela aurait pu être un autre.

Vous vous êtes dit quoi en vous réveillant ce matin ?
PR
: Je me suis dit que l’on avait une belle journée aujourd’hui, et qu’il faut que je fasse comme j’ai fait à la Flèche Wallonne, c'est-à-dire être dans les tout premiers, en haut du Mur de Huy. On est au pied du Mur ! Si on a un nouveau déboire aujourd’hui je m’orienterai sur un autre objectif.

Vous appréhendez les pavés de demain, comment cela se place une fois dessus ?
PR :
Une fois sur le pavé, ça va. C’est plus avant que l’on peut avoir peur. Sur le pavé, il peut y avoir des accrochages, mais les grosses chutes interviennent souvent avant, sur la route. Après, sur les pavés, il y a les spécialistes qui s’expliquent : des coureurs comme Cancellara, Lars Boom, Sagan, etc…  A part pour Nibali, les coureurs du général ne vont pas plus s’illustrer.

Vous saviez que cette entame de Tour serait compliquée jusqu’aux pavés…
PR :
Oui, ce sont trois jours très compliqués. Pour les coureurs comme moi qui n’aiment pas le vent, pas les pavés, ce sont des longues journées à passer, sans encombre. Sur ces pavés, je vais essayer d’être le plus proche possible du premier. On a du bon matériel, c’est déjà une bonne chose. Après, sur les différents secteurs, il faut être le mieux positionné possible pour éviter les pièges. Ce sont des journées où l’on peut tout perdre. J’attends avec une grande impatience les étapes de montagne.

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