Paris-Roubaix : les organisateurs envisagent de placer une chicane à l'entrée de la trouée d'Arenberg pour ralentir le peloton

Pour limiter le risque de chute dans le célèbre secteur pavé, le directeur de la course a annoncé, mardi, réfléchir à la création d'une chicane afin de ralentir le peloton.
Article rédigé par franceinfo: sport avec AFP
France Télévisions - Rédaction Sport
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
Le peloton arrive dans la mythique trouée d'Arenberg le 9 avril 2023, lors de la 120e édition du Paris-Roubaix. (FRANCOIS LO PRESTI / AFP)

L'approche de la trouée d'Arenberg sera-t-elle modifiée ? Les organisateurs de la course cycliste Paris-Roubaix, qui se tiendra dimanche 7 avril (France 3 et france.tv), ont annoncé mardi 2 avril réfléchir à l'installation d'une chicane à l'entrée du célèbre secteur pavé. 

"Le principe est de trouver des virages avant la trouée d'Arenberg pour allonger le peloton et le faire freiner. On estime qu'on peut diviser par deux la vitesse. Normalement, ils arrivent à 60 km/h. Si on arrive à les faire rentrer à 30-35 km/h, ce sera moins risqué. Ce n'est pas encore validé mais on devrait avoir des réponses rapidement", a indiqué le directeur de la course, Thierry Gouvenou, lors de la reconnaissance du parcours mardi.

La création de cette chicane, positionnée à l'entrée de cet endroit stratégique et légendaire de la Reine des classiques, répond à une demande du syndicat des coureurs après l'impressionnante chute dans A travers la Flandre, mercredi 27 mars. Plusieurs coureurs sont lourdement tombés, dont le Belge Wout van Aert, victime de multiples fractures et qui sera absent sur l'Enfer du Nord dimanche.

"Quand on arrive ici, on joue un peu à la roulette russe"

"Il faut savoir qu'en ce moment les coureurs sont sacrément traumatisés, a souligné Thierry Gouvenou. La demande me paraît tout à fait logique parce que j'ai personnellement fait Paris-Roubaix douze fois en tant que professionnel et à chaque fois que je suis arrivé là, je me suis demandé comment j'allais ressortir. Quand on arrive ici, on joue un peu à la roulette russe."

L'édition 2024 de l'Enfer du nord s'annonce périlleuse pour les coureurs, avec des secteurs pavés encore très glissants, boueux et humides. "On voit que c'est extrêmement délicat. Il y a énormément de boue encore. On s'y attendait avec la météo de ces derniers mois et c'est vrai qu'aujourd'hui, c'est sacrément glissant et piégeux. Lorsqu'on parle de la légende de Paris-Roubaix, on est en plein dedans", a déclaré le directeur de la course.

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