Paris-Nice: Le retour aux affaires de Richie Porte

Les statistiques parlent peut-être autant que l'impression visuelle à propos du retour au premier plan de Richie Porte. L'Australien de la Sky a remporté en costaud Paris-Nice dimanche en dominant en costaud le contre-la-montre final du col d'Eze et en bouchant en quelques kilomètres les 36 secondes de retard qu'il avait sur le Français Tony Gallopin avant la dernière étape. Avec 5 victoires d'étapes en 2015, le lieutenant de Chris Froome fait déjà largement mieux que la saison passée où il n'avait soulevé qu'un seul et unique bouquet.

Sur son vélo, Richie Porte est aussi bien plus affûté que l'an passé. "Je n’ai jamais été aussi léger", confiait-il après l’arrivée de l’étape de la 4e étape. "Il y a deux ans, lors de ma victoire à Paris-Nice, je pesais deux kilos de plus." Tout sec avec ses 59 kilos tout mouillé - une expression pas galvaudée dans un Paris-Nice très humide -, Richie Porte s'est montré le plus forts, de loin, dès que la route s'élevait sur ce Paris-Nice 2015. Il avait remporté devant son coéquipier Geraint Thomas la 4e étape en haut du col de la Croix de Chaubouret, et semblait le plus fort dans l'étape reine de samedi après avoir distancé Michal Kwiatkowski dans la côte de Peille, mais une vilaine chute dans la descente finale l'avait coupé dans son élan.

La victoire de Richie Porte en vidéo

Le Giro en ligne de mire

L'Australien a remis les pendules à l'heure en repoussant tous ses adversaires à plus de 20 secondes dans le chrono du col d'Eze. Un résultat qui confirme son retour au premier plan. Désormais, le grand objectif de la saison de Richie Porte est le Giro en mai. Sur les routes italiennes, le coureur originaire de Tasmanie sera le leader de la Sky. Une belle occasion pour lui, à 30 ans, de remporter enfin un Grand tour. Mais la concurrence sera très rude avec notamment un Alberto Contador qui vise un doublé de légende Giro-Tour de France.

Un beau défi pour Richie Porte, qui a pour le moment toujours connu des journées sans dans les courses de trois semaines comme sur le Tour de France 2014, où deuxième au général après l'étape des pavés, il avait sombré.